Matchs présumés truqués en L2: «C'est grave de s'acharner», confie Mathieu Duhamel
FOOTBALL•L'ancien meilleur buteur de L2 avait marqué lors du fameux nul (1-1) entre Caen et Nîmes en mai 2014. Aujourd'hui attaquant à Evian Thonon Gaillard, il s'insurge pour «20 Minutes» contre le rapport publié ce jeudi et évoquant «une entente»...Jérémy Laugier
Mathieu Duhamel a découvert ce jeudi matin une photo de lui dans le quotidien «L'Equipe». Celle-ci n'accompagnait pas le compte-rendu de la victoire (1-0) d'Evian Thonon Gaillard face à Lorient mais une page judiciaire consacrée à l'affaire des matchs présumés truqués en Ligue 2.
Car l'ancien attaquant caennais a participé, le 9 mai 2014, au match nul (1-1) face à Nîmes assurant à la fois la remontée des Normands en L1 et le maintien des Crocodiles en L2. Cette rencontre a lancé l'enquête instruite pendant quatre mois par la commission de discipline de la LFP. Face au rapport publié par «L'Equipe» et évoquant «une entente» pour ce Caen-Nîmes, Mathieu Duhamel s'insurge: «Tout le rapport est faux de A à Z. C'est vraiment honteux et grave de s'acharner de la sorte sur un club».
«Quand tu es à 1-1 à l'heure de jeu, il ne faut pas être idiot...»
L'actuel attaquant de l'ETG est d'autant plus remonté qu'il avait ouvert le score ce jour-là face à Nîmes. «Je voulais à tout prix marquer afin d'être le meilleur buteur de L2. J'y suis parvenu, ce qui prouve bien mon implication dans ce match, et tous les joueurs caennais étaient dans cet état d'esprit», confie le joueur de 30 ans à 20 Minutes.
Celui-ci, qui assure que «le président Fortin n'a pas parlé aux joueurs avant ce match» et qu'il n'a «jamais vu de bouteilles de vin ce jour-là», livre sa version des faits: «On n'a jamais voulu laisser Nîmes revenir au score. Après, quand tu es à 1-1 à l'heure de jeu, il ne faut pas être idiot... Tu ne prends pas de risques et tu fais tourner le ballon pour préserver ce nul, comme cela arrive très souvent dans le football». Même s'il est désormais prêté en Haute-Savoie, Mathieu Duhamel reste «solidaire» avec le Stade Malherbe de Caen et son président Jean-François Fortin, «quelqu'un de droit dans la vie».