C'est l'image forte de ce choc ASSE-OM (2-2) de dimanche. Dos au mur à la suite de l'ouverture du score logique des Verts sur un penalty de Max-Alain Gradel (54e), Marcelo Bielsa n'a pas hésité à effectuer un triple changement dans la foulée (63e).

«Cela ne nous a pas perturbés plus que ça, mais ce sont les entrants qui sont impliqués sur les buts, donc bravo pour le coaching», a salué avec fair-play le capitaine stéphanois Loïc Perrin. Si le choix de deux joueurs offensifs, avec Michy Batshuayi (auteur d'un doublé) et Romain Alessandrini (deux passes décisives), pouvait sembler logique, le remplacement de Brice Dja Dedje par Baptiste Aloé a davantage surpris.

Une mauvaise interprétation du signe fait par Dja Dejdje

Et pour cause... Marcelo Bielsa ne voulait pas remplacer son défenseur latéral. «Je n’avais pas l’intention de faire entrer Baptiste Aloé, a expliqué l’entraîneur argentin en conférence de presse. J’ai interprété de manière erronée le message que nous a envoyé Brice Dja Djedje. Il nous a fait signe qu'il pouvait continuer et moi j’ai interprété le contraire. C’est pour cela que j’ai fait ce changement que j’interprète comme une très sérieuse erreur de ma part.»

Si cette erreur semble impensable au plus haut niveau, Marcelo Bielsa a eu le mérite de volontiers se plier, comme souvent, à une autocritique devant la presse. Même un soir où son coaching a pu sembler génial pour beaucoup d'observateurs. «Ces trois changements ont inversé la situation», constate ainsi Steve Mandanda.