Roybon: «S’il faut réajuster le projet de Center Parcs, on le fera», annonce Ségolène Royal
ENVIRONNEMENT•La ministre de l'Ecologie a considéré mardi que le projet en Isère pourrait être «réajusté» alors que des décisions administratives concernant la suspension des travaux sont attendues jeudi...20 Minutes avec AFP
Ségolène Royal, a estimé mardi qu’il faut «écouter ce que disent les commissions d’enquêtes» publiques, comme celle concernant le projet de Center Parcs en Isère, estimant que «s’il faut réajuster le projet on le fera».
La ministre était interviewée sur le sujet alors que le tribunal administratif de Grenoble devra décider jeudi de suspendre, ou non, les travaux du Center Parcs de Roybon, lors d’une audience décisive pour l’avenir de ce projet controversé.
«Il faut écouter ce que disent les commissions d’enquête, il faut réajuster les projets en fonction de ce qui est dit. Là, on attend une décision du tribunal qui a été saisi», a souligné Ségolène Royal sur BFMTV mardi matin. «On va attendre, et puis s’il faut réajuster le projet on le fera, mais je mets en garde ceux qui décident des projets sans écouter ce qui est dit avant, parce qu’ils portent préjudice aux entreprises», a-t-elle aussi ajouté.
Elle a rappelé qu’«un certain nombre d’observations qui ont été faites manifestement par la commission d’enquête, avant même la décision». «Quand un projet est lancé, les entreprises se mettent en mouvement, s’organisent, recrutent, attendent des marchés. Alors ceux qui font des projets qui sont bancals ne rendent pas service aux entreprises», a-t-elle aussi averti.
Zones humides
Les opposants au Center Parcs, qui ont saisi le juge de quatre requêtes, comptent s’appuyer sur le travail de la commission d’enquête publique au titre de la loi sur l’eau, qui avait rendu en juillet un avis unanimement défavorable au projet en citant douze points rédhibitoires, parmi lesquels l’impact du projet sur les zones humides, l’insuffisance des mesures compensatoires ou les incidences sur les risques de crue.
La préfecture de l’Isère fait de son côté valoir que le groupe de tourisme et d’immobilier Pierre & Vacances a amélioré son projet et répondu à toutes les critiques de la commission d’enquête, par exemple «en proposant la renaturation et l’amélioration de zones humides dégradées sur une surface de 152 hectares».
Les opposants attaquent en outre le manque de motivation des arrêtés préfectoraux, le non-respect, selon eux, de la procédure de consultation du Conseil national de la protection de la nature ou un défaut de recherche de lieux alternatifs d’implantation.