CultureLyon: Les cinémas CNP, qui seront en travaux jusqu'en septembre 2015, ont fait le plein

Lyon: Les cinémas CNP, qui seront en travaux jusqu'en septembre 2015, ont fait le plein

CulturePlus de 2.000 spectateurs ont salué tout le week-end l'importance des structures des Terreaux et de Bellecour, qui ont présenté 15 films...
Les CNP Bellecour et Terreaux ont proposé ce week-end quinze films à 5 euros avant leur fermeture jusqu'en septembre. J.Laugier / 20 Minute
Les CNP Bellecour et Terreaux ont proposé ce week-end quinze films à 5 euros avant leur fermeture jusqu'en septembre. J.Laugier / 20 Minute - no credit
Jérémy Laugier

Jérémy Laugier

Les portes du CNP Terreaux sont remplies de messages d’encouragements. Plus de 2.000 spectateurs ont participé, avant d’importants travaux, au dernier grand week-end de cinéma de l’établissement né en 1976, soit sept ans avant son petit frère de Bellecour. «C’est ici que j’ai constitué une grande partie de ma cinéphilie, du cinéma asiatique au français des années 90», confie notamment Grégory Tudella, coordinateur jeune public au Grac Rhône-Alpes (Groupement régional d'actions cinématographiques) et présent dimanche rue du Président Edouard-Herriot.

Quinze films méconnus majeurs de l’année 2014 étaient proposés au tarif unique de cinq euros. Parmi lesquels Léviathan et Winter Sleep, qui ont affiché complet. Comme une preuve que le cinéma indépendant a toujours une place à défendre à Lyon. «Je viens au CNP Terreaux depuis 30 ans. J’ai notamment le souvenir de grands films d’Agnès Varda vus ici», sourit Sabine Cordet, bénévole à l’Institut Lumière. Ce dernier a créé une société pour reprendre en novembre les deux derniers CNP lyonnais destinés à la liquidation judiciaire, une épreuve qu'avait déjà vécue l’Odéon en 2009.

«Sans l'Institut Lumière, il y aurait eu un magasin de vêtements»

«Nous nous attendions à devoir nous rendre à Pôle Emploi en fin d’année, évoque le directeur des CNP, Gilles Besson. Sans l’Institut Lumière, il y aurait vite eu un magasin de vêtements à notre place.»

Les 13 emplois ont donc pu être maintenus pour ces lieux cultes du 7e art en Presqu’île, qui rouvriront en septembre, avec une identité d’art et essai maintenue. «Ce cinéma indépendant s’est affaibli à Lyon. Il ne peut pas être totalement absorbé par le Comœdia», souligne Grégory Tudella.