HUMOURLyon: Selon Fabrice Eboué, «le public lyonnais est réactif»

Lyon: Selon Fabrice Eboué, «le public lyonnais est réactif»

HUMOURL’humoriste est à la Bourse du travail jeudi soir…
Fabrice Eboué présente son spectacle "Levez-vous"
Fabrice Eboué présente son spectacle "Levez-vous" - DR
Cyrille Pac

Cyrille Pac

Son humour noir et transgressif séduit de plus en plus de zygomatiques. Après avoir éclos sur les planches du petit théâtre de Jamel Debbouze à Paris, Fabrice Eboué parcourt la France des grandes salles pour y distiller ses saillies dérangeantes et borderlines.

Après le succès de son premier long-métrage, «Case départ» (1,79 millions d’entrées), il a repris la route avec son spectacle, «Fabrice Eboué, levez-vous». «Pour remonter sur scène, il faut avoir quelque chose à dire, a expliqué l’humoriste à 20 Minutes. J’ai attendu d’avoir des éléments nouveaux.»

Si la forme reste la même, un stand-up, il a travaillé le fond. «Il y a une telle inflation de comiques qu’il faut parler de soi de façon originale. J’essaie donc de parler de mes origines camerounaises et de mon éducation catholique. Je porte aussi mon regard sur la société en évitant de parler de l’actu. Mais des thèmes reviennent: Ebola ou les grands débats qui animent la société, comme les religions.» A ses yeux, ses passages cinématographiques servent aussi ses prestations sur scène. «Parler de stand-up, je ne suis pas fan. Ce terme est galvaudé en France, on le taxe d’humour de banlieue. J’ai l’impression de faire du théâtre. J’interprète, je joue plus, je me fais plus confiance.»

« Jamel et Ruquier, ce n’est pas le même public »

Et le public des premiers jours le suit quand un autre le découvre encore, notamment à travers ses apparitions aux Grosses Têtes, sur RTL, avec Laurent Ruquier. «Jamel et Ruquier, ce n’est pas le même public, confirme-t-il. L’humour est segmentant, alors j’aime passer d’un style à l’autre. La radio est formidable: il faut avoir de l’esprit, il y a des joutes verbales. Au début de ma collaboration avec Ruquier, je reconnais qu’il y a eu un calcul de ma part. Mais, aujourd’hui, j’ai moins besoin de la radio. J’y vais avec plaisir car un bon mot bien placé est universel. »

Le public lyonnais pourra juger sur pièce jeudi 11 décembre à la Bourse du travail. D’autant que Fabrice Eboué se souvient de chacun de ses passages à Lyon, notamment au Transbordeur. «Je fais hélas toujours des visites éclairs mais je garde un bon souvenir du public ici. Je ne le dis pas pour tous. Le public lyonnais est réactif.»