Lyon: A lafabriQ, on fait tous les bijoux à la main
DECOUVERTE•Cinq jeunes créatrices aux univers très différents ont uni leur talents au sein d'un atelier-boutique dans les pentes de la Croix-Rousse. De quoi vous donner des idées de cadeaux pour Noël...Caroline Girardon
Derrière la vitrine de bijoux, au fond de l'atelier, ça turbine sec. Noémie, enfermée dans un cagibi, polit ses dernières créations. Laurène, chalumeau à la main, soude un bracelet posé délicatement sur l'établi tandis qu'Anne-Lise s'affaire derrière sa machine à coudre.
Ici, nous sommes à lafabriQ; un atelier-boutique, installé montée de la Grande-Côte, réunissant cinq jeunes créatrices. Une vraie petite manufacture où tout est fait...à la main. On y trouve essentiellement des bijoux mais aussi des lampes en crochet, des petites corbeilles, des peintures et des objets déco. Sans oublier toute une gamme de produits de papeterie.
L'atelier a ouvert il y a cinq ans. Anne-Lise qui fait partie de l'aventure depuis le début, a proposé à sa sœur Noémie, de la rejoindre avant que celle-ci ne sollicite Laurène. Que ce soit les «arts déco» ou les «beaux-arts», chacune d'entre elle est passée par une école d'art. «On a toutes des styles différents mais nos univers sont complémentaires», résume Anne-Lise. «Partager cet atelier nous donne la possibilité d’échanger, de demander des conseils et d’apprendre des techniques», poursuit Laurène.
Un atelier qui monte
En deux ans, la fréquentation de l'atelier a doublé. «Au départ, la clientèle principale était avant tout des gens du quartier. Aujourd'hui, elle est bien plus diversifiée», constate Anne-Lise. Car le bouche-à-oreille commence à bien fonctionner. Le Petit Paumé l'a même référencé pour la première fois cette année. Et le guide «Un Grand week-end» lui a décerné deux étoiles dans son édition consacrée à Lyon.
«Le fait de proposer directement nos créations au public plaît énormément, analyse Laurène. D'autant que l'on travaille beaucoup à la commande. Les clients nous disent qu'ils aiment avoir quelque chose d'unique, qui ne sera pas vendu à une autre personne.» «Les gens apprécient également le fait de nous voir travailler dans l'atelier, poursuit Noémie. Ils ont envie de savoir comment sont fabriquées les choses qu'ils achètent. C'est pour cela que nous revendiquons un savoir-faire artisanal».
«S'amuser»
Les prix, eux, restent tout à fait raisonnables, allant de 3 à 150 euros. Pas de quoi se tirer un salaire de ministre, reconnaît Noémie. «On savoure surtout le fait de pouvoir s'amuser et de laisser libre cours à notre imagination».