Lyon: Le Musée des Confluences ouvre dans 15 jours
CULTURE•A deux semaines du grand jour, le personnel du musée est en ébullition ...Caroline Girardon
Pas une minute à perdre. A quinze jours de l'ouverture du musée des Confluences (le 20 décembre), les équipes s'activent en coulisse. Car pour l'heure, les salles d'exposition prennent doucement vie. Il faut encore déballer une partie des 3.000 pièces qui seront exposées, les monter, les installer. Au total, une cinquantaine de personnes, du miroitier à l'éclairagiste, travaille d'arrache-pied pour tenir le délai.
«En ce moment, on s'amuse. Ce sont des années de travail qui prennent fin, sourit Nicolas Dupont, responsable des collections et des expositions. Nous sommes un peu dans le même état d'esprit qu'un cinéaste qui vient d'achever son film. Désormais, ce que l'on vise, c'est la satisfaction du public.»
Dans la salle, dédiée aux «origines», on bichonne le «mammuthus intermedius». Un squelette géant qui était l'emblème de l'ancien musée Guimet. Jeudi, l'animal a récupéré ses défenses. «Avant, personne ne le savait, mais elles étaient montées à l'envers. Elles partaient vers l'extérieur, note Didier Berthet, le responsable des collections sciences de la Terre. On les a remises dans le bon sens.»
L'animal qui a vécu il y a 30 à 40 000 années, a été découvert montée de Choulans. «Il nous renseigne sur le climat de l'époque. On était à la période glaciaire, raconte Didier Berthet. Il faut imaginer que les glaciers des Alpes s'étendaient jusqu'à Lyon et que la ville était probablement recouverte de steppes.»
"Choc des collections"
Changement de salle, et changement de décor. Place au «temps et à l'espace». «On a souhaité avoir une scénographie différente pour chacune des quatre salles d'exposition permanente», explique Nicolas Dupont. Ici, les instruments astronomiques côtoient ...un panthéon chinois ! «L'idée c'est d'offrir un choc des collections. On ne s'attend pas à trouver dans la même pièce ce genre d'objets. Pourtant, ils se complètent. Le thème de la salle est de raconter l'origine du monde. On voit ainsi comment le peuple chinois se le représentait à une époque, au travers de différentes statues.»
Dans l'espace réservée aux «espèces et diversité», Guillaume procède à quelques ajustements. Le jeune homme a passé quatre jours à remplir la vitrine, dédiée aux oiseaux. Une vitrine montrant des spécimens rares. «C'est un travail un peu particulier. On peut être émerveillé dès qu'on voit une pièce. Particulièrement au début. Mais quand on arrive vers la fin, on ne leur porte plus forcément attention car on est dans une logique de rendement. Il faut aller vite.» Le compte à rebours a commencé...