Depuis une semaine, le site du Bon Coin s’emballe avec plus de 250 nouvelles annonces d’appartements à louer dans l’agglo­mération lyonnaise, entre le 5 et le 8 décembre. Des initiatives de dernière minute motivées par de conséquentes perspectives économiques, avec des tarifs entre 60 et 300€ la nuit durant cette Fête des Lumières.

«J’espère sous-louer mon apparte­ment (de 80 m2) 1 000€ pour les quatre nuits, ce qui me ferait une opération juteuse», confie Clarence, dont le loyer mensuel s’élève à 850€. «Cela met clairement du beurre dans les épinards, surtout avant Noël, confirme Tony, qui a trouvé preneur comme l’an passé sur le site Airbnb et manquera encore les Lumières sans aucun re­gret. C’est gonflant d’habiter Lyon ce week-end-là, il faut tout le temps jouer des coudes dans le centre et dans les transports en commun...»

"Un week-end tous frais payés à la montagne"

Un constat partagé par Arthur, qui a reçu une quinzaine de demandes en deux jours pour son logement de la Croix-Rousse : «C’est l’occasion de fuir Lyon pour s’organiser un week-end tous frais payés à la montagne». S’il n’a augmenté que de 20€ la nuitée pour l’occasion (100€ au lieu de 80€), d’autres utilisateurs n’hésitent pas à multiplier par deux leur tarif habituel.

Amplifié pour une telle occasion, l’es­sor d’Airbnb (plus de 2 000 annonces à Lyon), est observé de près par l’Union des métiers et des industries de l’hô­tellerie. «Ce site constitue une vraie concurrence déloyale pour nous, re­grette Loïc Renart, vice-président de l’UMIH Rhône-Alpes. Tous ces lieux d’habitation ne sont pas à vocation commerciale alors qu’ils se compor­tent comme tel. Qu’ils commencent par se doter d’extincteurs et d’une ac­cessibilité aux personnes handicapées et nous pourrons alors lutter à armes égales avec eux.»