Lyon: Deux comparutions immédiates à venir après des violences dans la manif anti-FN
MANIFESTATION•Après les violences qui ont émaillé la manifestation contre la tenue du Congrès du Front national samedi à Lyon, deux personnes seront jugées en compution immédiate lundi...Nicolas Vaux-Montagny
Deux personnes seront jugées lundi en comparution immédiate après des violences contre les forces de l'ordre, samedi après-midi, dans les rues de Lyon en marge de la manifestation contre le congrès du Front national, a-t-on appris de source judiciaire.
Quatorze personnes ont été placées en garde à vue pour ces violences. Des individus ont été relâchés, d'autres devront comparaître devant le tribunal correctionnel dans les mois à venir et certains ont fait l'objet d'un rappel à la loi, a-t-on précisé de même source.
Lancer de marteaux
La justice et la police continuent leurs investigations à la recherche d'autres personnes ayant commis des violences. Ils disposent de vidéos qu'ils exploitent mais aussi des objets qui ont été lancés sur les forces de l'ordre, comme des marteaux. Le parquet espère les faire correspondre à des personnes.
Douze policiers ont été légèrement blessés dans les affrontements que dénoncent les manifestants. «Des provocateurs très organisés en petits groupes mobiles et violents
ont infiltré et commis des exactions que nous dénonçons et condamnons», expliquent dans un communiqué la Conex et le CV69 (comité de vigilence), à l'origine de cette manifestation antiraciste.
Manifestation dispersée
Entre 2.500 et 5.000 personnes s'étaient données rendez-vous, samedi après-midi, place Jean-Macé pour manifester contre la tenue du Congrès du Front national, à quelques kilomètres au nord du centre-ville. Des «autonomes», équipés de casques ou de cagoules ont vite rejoint le cortège, créant des violences et des destructrions de matériel urbain. La manifestation devait rejoindre la place des Terreaux mais elle a été dispersée devant ces débordements.
«Nous nous interrogeons sur l'efficacité du dispositif policier et son incapacité
puisqu'il n'a pas su isoler et neutraliser ces provocateurs. [...] Le cortège s'est
trouvé fractionné, [...] obligeant la tête de la manifestation à la dispersion à la hauteur de la passerelle du collège sous les grenades lacrymogènes», affirmaient les manifestants, dimanche.
Près de 1000 policiers avaient été déployés, samedi, pour éviter que la manifestation anti-FN ne dégénère.