Pour protester contre la tenue du congrès du Front national ce dimanche à la Cité Internationale, des mouvements antiracistes, des partis de gauche et des syndicats avaient organisé une manifestation samedi à Lyon. En dépit d’une haute surveillance policière, ce rassemblement, parti de la place Jean-Macé, a dégénéré quand 200 à 300 casseurs se sont joints aux 2.000 à 5.000 personnes qui constituaient le cortège.

Intervention des forces de l'ordre

Vêtues de noir et cagoulés, ces individus, parmi lesquels des Allemands et des Italiens, ont attaqué des commerces et du mobilier urbain, brisant des vitrines et renversant des panneaux autour de la place de la Guillotière peu avant 16h. Les forces de l’ordre sont alors intervenues, chargeant les manifestants en faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogène, ripostant à des jets de projectiles.

Le cortège, qui devait se rendre place des Terreaux pour une prise de parole publique, a finalement été dispersé. Le bilan fait état d’une dizaine de blessés parmi les forces de l’ordre, de 14 interpellations et de dégâts matériels. Dans la soirée, le maire de Lyon, Gérard Collomb, a «condamné avec la plus grande fermeté les actes inadmissibles commis en marge de la manifestation contre le Front national et qui ne peuvent que contribuer à renforcer le parti de Marine Le Pen.»