Depuis le début de la saison, les compliments tombent plus vite que les ballons dans sa cage. Après chaque rencontre, les coéquipiers d’Anthony Lopes ne cessent de souligner l’importance de leur gardien dans leurs performances. «Antho nous a fait de grands arrêts», lâchait ainsi le capitaine Maxime Gonalons après la victoire de l’OL contre Marseille (1-0). Car si les observateurs louent à raison la force offensive de l’Olympique Lyonnais, personne n’ignore, au sein du club, que le gardien portugais a pris une (très grande) part dans les bons résultats actuels. A 24 ans, le gardien formé à l’OL s’est imposé comme un des meilleurs portiers de Ligue 1. Discret devant les médias, il affirme son caractère sur le terrain et dans le vestiaire. «Un gardien doit diriger ses joueurs, ses défenseurs, souligne-t-il ainsi. Je prends plus de bouteille, j’ai désormais un autre regard. Je prends plus mes responsabilités.»

«En sélection, mon heure viendra»

Devant les micros aussi. Si le gardien aime s’affirmer dans sa surface de réparation, il le fait aussi en public désormais. Régulièrement convoqué dans le groupe portugais, il guette sa première sélection. C’est du banc qu’il a assisté à la victoire, en amical, de la Seleçcao contre l’Argentine à Old Trafford cette semaine (1-0). Il en est revenu gonflé à bloc et c’est tout l’OL qui devrait en profiter. «En sélection, mon heure viendra, mais cela passe par des performances avec mon club, n’hésite-t-il pas à affirmer. A Bastia, il faudra gagner.»

A Lyon, le natif de Givors profite désormais d’une défense enfin plus solide. En championnat, Lopes n’a en effet encaissé que 4 buts sur les 7 dernières journées. « Le retour de certains joueurs a apporté plus de stabilité, souligne-t-il. Ça aide et c’est important au haut niveau. Il y a plus d’automatismes. L’association Bisevac-Umtiti est un duo extraordinaire. En ce moment, tout nous sourit. Mais il faut rester humble. Notre mois d’août catastrophique nous permet de garder les pieds sur terre. Et le coach, si besoin, sait remettre les choses en place. Il nous met parfois des petits coups derrières les oreilles (sourire). » Dans le sillage de Lopes, tout l’OL affiche désormais ses (grandes) ambitions.