«Non aux tirs de flash-ball autour des stades». Les supporters lyonnais appellent leurs homologues des autres villes de France à se rassembler autour d'eux samedi après-midi à Lyon. Un événement qui fait suite à la blessure d'Alexandre, le 19 octobre dernier. Le jeune homme avait reçu un tir de flash-ball en plein visage, lors de violentes bagarres survenues en marge du match de football OL-Montpellier.

Les organisateurs attendent un millier de personnes, avec des groupes venant de Suisse, de Belgique et d'Italie. Mais aussi de Paris, Montpellier, Grenoble, Lens ou encore Auxerre.

«Cette arme a fait trop de victimes, dénoncent les organisateurs de la marche dans un communiqué. Elle entraîne de très graves séquelles». Estimant que «le nombre de tirs est effectué de manière disproportionnée» et que les forces de l'ordre ne «respectent pas les recommandations d'utilisation» du flash-ball (à savoir ne pas tirer dans la tête) ils réclament purement et simplement son interdiction autour des stades.

Un précédent en 2012

Aujourd'hui, sorti de l'hôpital, Alexandre a intenté un recours en justice. «Sa vue s'est nettement dégradée. D'après les médecins, il ne posséderait que 3/10 de sa vision, raconte l'un de ses amis. Il doit attendre environ six mois pour connaître réellement l'ampleur des dégâts de ce tir.»

Le 21 septembre 2012, le supporter de Montpellier Florent Castineira, alias «Casti», avait perdu un œil à la suite d'un tir de flash-ball en marge du match Montpellier–Saint-Etienne. Deux ans plus tard, la justice a ordonné un non-lieu dans cette affaire malgré les nombreuses zones d'ombre dans l'enquête.