SANTELoire: La campagne de pub sexy d'une clinique déplait à l'Ordre des médecins

Loire: La campagne de pub sexy d'une clinique déplait à l'Ordre des médecins

SANTELes professionnels de la santé évoquent un «manquement à la déontologie»...
Caroline Girardon

C.G. avec AFP

Sur la première affiche: un médecin bodybuildé, chemise ouverte, laissant entrevoir ses abdominaux tel un strip teaser. Sur l'autre: une infirmière sexy tirant sur sa courte jupe. Avec un slogan aguicheur: «Certains soignent les apparences, ici c'est vous que nous soignons».

En choisissant résolument un ton décalé, la clinique du Parc de Saint-Priest-en-Jarez (Loire) a voulu marquer le coup. Seulement, les professionnels de santé n'ont que très peu goûté à cette campagne publicitaire.

«Bousculer les codes»

Le conseil de l'Ordre des médecins de la Loire a décidé de porter plainte contre le directeur de l'établissement. Motif: «manquements à la déontologie». «La médecine n'est pas un commerce, les médecins ne peuvent pas tolérer de publicité sur leur activité médicale. Ils ont un devoir de confraternité vis-à-vis de leurs confrères, ainsi que vis-à-vis des autres professionnels de santé», a expliqué le Dr Jean-François Janowiak, secrétaire général de l'Ordre, sur France Bleu Saint-Etienne Loire.

«Cette publicité, à la limite du bon goût vis-à-vis des autres professionnels de santé, n'est ni éthique, ni déontologique», a-t-il ajouté. «Cette campagne met en exergue une image dégradante de l'infirmière, elle porte atteinte à l'intégrité de ses qualités professionnelles, en laissant planer des intentions fallacieuses», a réagi l'Ordre des médecins de la Loire dans un courrier.

De son côté, le directeur administratif de la clinique, Xavier Rebèche, s'était félicité la semaine dernière d'avoir capté l'attention d'une nouvelle clientèle, jeune, sensible à l'humour, «en bousculant les codes par une campagne résolument décalée pour faire connaître la globalité de notre offre». Et notamment le fait que la clinique dispose d'un service d'accueil d'urgences.