OL: L’ancien entraîneur des Lyonnaises veut les faire chuter
Football•Farid Benstiti dirige le PSG, futur adversaire de l’OL en championnat, puis en Ligue des champions…Cyrille Pac
Samedi, Farid Benstiti sera bien sur le banc adverse, mais il est celui qui connaît le mieux l’OL... Après y avoir joué 5 ans et dirigé la section féminine près d’une décennie, le technicien originaire de Vaulx-en-Velin entraîne aujourd’hui le Paris SG, un adversaire que les filles de Gérard Prêcheur vont retrouver en championnat... et la semaine suivante en Ligue des champions.
«On va essayer de distinguer les deux compétitions, assure Benstiti, mais notre objectif est d’être champion. La Ligue des champions présente deux matches couperet. Je vais en discuter avec les filles pour voir comment aborder ces rencontres.»
Cette année, le PSG s’affiche encore comme le seul adversaire capable de détrôner les Lyonnaises. Arrivé en 2012 dans la capitale, Benstiti est chargé, par les propriétaires qataris, de construire un palmarès à la section féminine après avoir jeté les bases de l’hégémonie lyonnaise (4 titres de champion de France, une finale de Ligue des champions). La direction lui a d’ailleurs donné les moyens: plusieurs internationales ont signé ces deux dernières années. «L’OL se connaît depuis longtemps, dit-il, alors qu’on se cherche encore un peu.»
« J’ai beaucoup d’orgueil, je veux gagner »
Mais la pression est là, comme à Lyon. «A Paris, il y a forcément une obligation de résultat. Je suis venu pour ça et j’essaie de construire quelque chose de durable. Je prends exemple sur mon passé, mon expérience. Mais ce club est familial, cela n’a rien à voir avec ce qu’on peut imaginer de Paris.»
D’ailleurs, après avoir effectué la majeure partie de sa carrière à Lyon (il a intégré la cellule de recrutement des garçons après avoir quitté les filles en 2010), il doit composer avec Paris et s’adapter à la capitale. «Avant de recruter une fille au PSG, on fait attention à son mental, au profil. Je voulais des joueuses sérieuses, déjà posées dans leur vie. Paris est différent de Lyon, il y a tellement de choses à faire, tant d’activités culturelles et de possibilités de sorties. Il faut en tenir compte.»
Avec sept victoires en sept journées, le PSG est l’actuel dauphin de l’OL. Et le club de la capitale prendrait un nouveau tournant s’il battait son adversaire samedi ou en 8e de finale de Ligue des champions. «J’ai un pincement au coeur quand je retrouve l’OL. C’est un très beau club avec, parfois, des tiraillements. On les sent moins car le président est omniprésent mais le volcan est toujours prêt à exploser. Même si je n’ai pas été conservé en 2011, je garde d’excellentes relations avec Aulas. Je suis parti en bons termes, j’ai toujours plaisir à le rencontrer. Mais j’ai beaucoup d’orgueil, je veux gagner.» Le calendrier, espiègle, lui offre trois possibilités de le faire en seulement deux semaines.