Steve Marlet: «L’OL est l’exemple à suivre»
Football•L’ancien joueur de Lyon et de Marseille, aujourd’hui directeur sportif du Red Star, juge l’affiche de dimanche…Propos recueillis par Cyrille Pac
L'ancien attaquant international a joué à Lyon (2000-2001, champion de France) et Marseille (2003-2005, finaliste de la Coupe de l'UEFA). Il est donc bien placé pour évoquer l'affiche de dimanche (21h à Gerland).
Quel est votre regard sur l’affiche entre Lyon et Marseille de dimanche?
C’est un déchirement pour moi, j’aime ces deux clubs! Le match sera intéressant, les deux équipes ont actuellement la meilleure dynamique. L’OM impose un rythme infernal. Lyon, de son côté, marque beaucoup de buts à domicile mais jouer contre les Marseillais est compliqué, ils ne lâchent rien. On aimerait évidemment voir un score fleuve, d’autant que ce sont les deux meilleures attaques de Ligue 1 qui vont s’affronter, mais ce ne sera pas forcément le cas. En tout cas, on devrait voir du jeu. Lyon cherche à en développer tandis que Marseille impose un gros pressing.
Gardez-vous un souvenir particulier d’un OL-OM?
Oui, et ce n’est pas un bon souvenir (rires). Je me souviens du match disputé avec le maillot marseillais, lors de mon retour en France (2003). On a perdu 4-1 au Vélodrome et je me suis fait une entorse à la cheville. En revanche, lors de mon retour à Gerland, j’ai été très bien accueilli, cela m’avait fait chaud au cœur.
Vous êtes aujourd’hui directeur sportif du Red Star (National). Comment s’est organisée cette reconversion ?
Nous étions déjà deux à assurer ce poste l’an dernier mais je suis seul aujourd’hui. J’y suis venu de manière naturelle. Depuis 2011, j’ai tout fait ici: d’abord joueur avant d’intégrer le staff, puis directeur sportif. J’ai passé mes diplômes d’entraîneur et j’aime l’idée d’être à la construction d’une équipe. Je n’aurais pas pu envisager une telle reconversion ailleurs qu’ici. C’est au Red Star que j’ai démarré et terminé ma carrière de joueur. J’entame une nouvelle carrière ici, j’espère aussi la terminer ici (sourire).
Quel est l’objectif du Red Star?
On veut monter en L2 pour pouvoir créer notre centre de formation. Nous ne sommes pas professionnels, nous ne pouvons donc pas garder nos meilleurs jeunes. Le président a fixé la montée pour 2015.
Vous servez-vous de certains modèles rencontrés dans votre carrière pour ce nouveau poste?
J’ai connu des personnalités marquantes, c’est vrai, comme Bernard Lacombe ou Guy Roux, mais je ne m’appuie pas dessus pour autant. En revanche, cela peut me servir de réseau pour nous faire prêter un joueur par exemple… Concernant la formation, cependant, l’OL est un formidable exemple à suivre. Si on parvient à développer le nôtre, je viendrais me renseigner un peu plus. L’exemple lyonnais n’est pas seulement bon d’un point de vue sportif, mais aussi pour le domaine scolaire. Il y a une forte réussite au Bac. A nos yeux, c’est important, surtout dans notre département, la Seine-Saint-Denis.