CULTURELyon: Sept ans ont été nécessaires pour restaurer les pièces du Musée des Confluences

Lyon: Sept ans ont été nécessaires pour restaurer les pièces du Musée des Confluences

CULTUREPlus de deux millions de pièces sont entreposées et conservées au centre des collections du musée. A peine 1% seront exposées de façon permanente...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Une véritable caverne d'Ali Baba. Plus de deux millions d'objets minutieusement répertoriés, soigneusement rangés et entreposés dans des rayons à perte de vue. Bienvenue dans le centre des collections du futur Musée des Confluences. Ici, tous ces petits trésors sont bichonnés depuis près de douze ans en attendant le grand jour. Mais tous ne seront pas exposés au Musée qui ouvrira ses portes le 20 décembre.


«Sur les 2,2 millions de pièces que nous avons, 3.000 environ seront présentées lors des expositions permanentes, précise David Besson, paléontologue, responsable adjoint des collections. Tout n'est pas facilement exposable. Par exemple, certains objets supportent difficilement la lumière. D'autres, comme matériaux scientifiques récoltés pour les scientifiques, sont peu lisibles pour le grand public».


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Un travail de fourmi

Un véritable travail de fourmi a été nécessaire pour être prêt le jour J. «On a entamé en 2007, un énorme chantier de restauration des pièces. Mais c'était essentiel, poursuit le paléontologue. En parallèle, on a effectué un travail colossal de récolement des pièces. On est passé par un inventaire complet et fiable en numérotant et en identifiant toutes les pièces.»

Des crânes momifiés, aux squelettes d'oiseaux en passant par les pierres précieuses, les masques aborigènes et les papillons rares, dix-sept personnes ont été mises à contribution au quotidien pendant près de sept ans pour effectuer cette tâche. «Un travail d'orfèvre», selon Harold Labtique, entomologiste. Pour certaines pièces, le travail de restauration a parfois nécessité de longues semaines de labeur. Ce fût le cas pour les animaux empaillés.

Des animaux en quarantaine

«La première étape a consisté à les isoler dans une zone de quarantaine», explique David Besson. Histoire de les « désinfecter». «Ils passent ensuite en chambre froide où nous éradiquons les insectes présents dans la taxidermie. Lorsqu'ils ressortent, nous attendons quelques jours afin de voir si les œufs qui n'ont pas été tués, éclosent. Si c'est le cas, ils retournent une seconde fois en chambre froide.» Résultat : des animaux plus vrais que nature, que le public ne manquera pas d'apprécier...