Ada Hegerberg: «Je suis venue à Lyon pour remporter des titres»
Football féminin•Découverte de la jeune attaquante norvégienne de 19 ans arrivée cet été à l’OL…Propos recueillis par Cyrille Pac
Arrivée l’été dernier de Potsdam pour renforcer le secteur offensif de l’OL, la jeune Ada Hegerberg, 19 ans, n’a pas mis longtemps à s’imposer au milieu des stars de l’équipe. Avec 8 buts en 7 matches, la Norvégienne est rapidement devenue une pièce maitresse de la formation de Gérard Prêcheur. Si elle ne maîtrise pas encore le français (elle suit des cours une heure par jour), sa bonne humeur et son anglais parfait lui ont permis de vite s’intégrer. Avant le 16e de finale retour de Ligue des champions contre Brescia (19h à Gerland ce mercredi), Ada Hegerberg s’est confiée à 20 Minutes.
Comment vous sentez-vous à Lyon ?
Très bien, je suis dans une grande équipe et j’ai bénéficié d’un superbe accueil. C’est un vrai plaisir de jouer avec des coéquipières d’un si ha ut niveau. L’équipe est très professionnelle et a de grandes ambitions. Le staff est également expérimenté et je me sens soutenue à tout niveau. Quant à la ville elle-même, elle est tellement belle, c’est magnifique ici !
Que connaissiez-vous de l’OL avant de venir ?
Je connaissais déjà les joueuses que je suivais, pour certaines, depuis toute petite. Ça me fait bizarre de me retrouver auprès d’elles… Je connaissais bien le club également, l’OL a déjà tout gagné!
A seulement 19 ans, votre adaptation a été très rapide avec 8 buts en 7 matches. Êtes-vous surprise?
J’ai rapidement marqué des buts, c’est vrai, mais c’est tellement plus facile dans cette grande équipe. Je suis épaulée par de supers coéquipières, je reçois de très bons ballons. Je connaissais également mes qualités avant de venir, je n’ai pas douté. J’aime aussi la philosophie de jeu du staff technique, cela me convient parfaitement. Je suis donc en pleine confiance.
Mais la concurrence est plus rude…
Oui, l’OL est d’ailleurs la plus forte équipe dans laquelle j’ai jamais joué. J’apprends tous les jours au contact de mes coéquipières. Et la concurrence est nécessaire, elle nous fait progresser. On est obligées d’élever notre niveau de jeu.
Visez-vous le titre de meilleur buteur ?
Ce n’est pas mon objectif. Je veux d’abord gagner les matchs, cette distinction viendra peut-être… Je suis venue à Lyon pour remporter des titres.
Vous affrontez Brescia mercredi en 16e de finale retour de Ligue des champions. Comment appréhendez-vous cette compétition ?
C’est le grand objectif de la saison pour tout le club. L’OL a toujours de grandes ambitions en Ligue des champions et je veux, moi aussi, la remporter. On travaille dur pour atteindre cet objectif.
L’équipe avait été éliminée dès les huitièmes de finale la saison dernière. Sentez-vous un sentiment de revanche ?
(Sans hésitation) Oui. Les joueuses ont déjà gagné cette compétition et elles veulent à nouveau la remporter, ça se sent. Cela dépendra évidemment de beaucoup de choses, des éventuelles blessures notamment, et on aura des adversaires très difficiles à l’image du PSG au prochain tour peut-être… En tout cas, cette compétition est le grand objectif de l’OL.
Vous faisiez partie de l’équipe de Potsdam qui a éliminé Lyon l’an dernier…
On n’en a pourtant jamais parlé depuis que je suis arrivée. Cette élimination a surpris tout le monde et, pour tout vous dire, même nous, à Potsdam, étions surprises de cette qualification!
Après avoir joué un an en Allemagne, vous voici en France. N’est-ce pas trop dur d’être loin de chez vous à 19 ans?
C’est parfois difficile de ne pas pouvoir être chez soi mais cela permet d’avancer, de découvrir de nouveaux pays, d’autres mentalités. Ces expériences me font progresser. L’expérience de Potsdam m’a permis de partir de chez moi. J’évolue désormais dans un plus grand club et Potsdam a été une bonne transition, cela m’a bien aidé pour venir ici. La vie allemande m’a aussi préparé à découvrir la France. Il y a de grandes différences entre la Norvège, l’Allemagne et la France. Le niveau sportif, par exemple, est bien plus élevé en Allemagne et en France. Et, ici, surtout à Lyon, tout est plus professionnel. Cela se ressent notamment dans la qualité du staff technique.
Et la vie française ?
Au niveau du style de vie, il n’y a pas de grandes différences avec l’Allemagne, excepté pour la nourriture. Lyon est quand même la capitale de la gastronomie ! Difficile de comparer Lyon et Berlin, d’autant que j’habitais à Potsdam (ville proche de la capitale allemande, ndlr). Mais Lyon est une ville ancienne avec beaucoup de charme. Et les gens sont plus joyeux et beaucoup plus ouverts qu’à Potsdam. Ça me convient beaucoup mieux!