Une petite phrase qui n'est pas passée inaperçu. Interrogé sur le défilé de la biennale de la danse dont il assure la direction artistique, Mourad Merzouki a affirmé il y a quelques jours que la prochaine édition pourrait avoir lieu dans... un stade, et sous une forme un peu différente. Une annonce qui a fait l'effet d'une bombe, surprenant même la direction de la biennale.

Mourad Merzouki essouflé ?

«La définition du concept du défilé appartient à la direction artistique de la biennale», tranche Sylvie Burgat, directrice des biennales, renvoyant ainsi le chorégraphe dans ses cordes. «Je crois que Mourad a confondu son propre essoufflement avec celui du défilé», répond Dominique Hervieu, la directrice de la biennale de la danse.

«La force du défilé c'est sa ritualité, poursuit-elle. Même si rien n'empêche de réfléchir et de le faire évoluer, le défilé s'est enrichi. Je n'ai pas senti une baisse dans la ferveur des spectateurs. Bien au contraire.» Et de rappeler que le concept du défilé est «une célébration des pratiques amateurs et la gratuité. Le stade, c'est 40.000 spectateurs. Il manquerait 260.000 places.»