MOBILITELyon: Une vaste enquête pour connaître les habitudes de déplacements

Lyon: Une vaste enquête pour connaître les habitudes de déplacements

MOBILITEA partir du mois d'octobre, 27.000 personnes vont être sondées dans l'aire métropolitaine. Il s'agira ensuite d'adapter les offres de transports...
Caroline Girardon

Caroline Girardon

Les pratiques de déplacements ont-elles évolué? Une vaste étude, menée auprès de 27.000 personnes, va être lancée le 7 octobre afin de répondre à la question. 569 communes seront sondées. L’enquête englobera trois départements : le Rhône, l’Ain (région Ambérieu) mais aussi l’Isère (Bourgoin-Jallieu, La Tour-du-Pin).

«Nous réalisons ce genre d’étude tous les dix ans afin de mesurer l’évolution des comportements, explique Séverine Asselot, chef de projet au Sytral, chargée de l’enquête. Pour nous, c’est un thermomètre précieux. On voit ainsi comment les habitants se déplacent. Cela nous permet ensuite d’organiser le futur système de déplacements des territoires: circulation routière, stationnement, deux roues, marche à pied…»

Sept mois d'enquête

L’enquête sera menée jusqu’en avril 2015. La restitution des résultats est prévue à la fin de l’année 2015. «Ils nous serviront pour estimer la pertinence des moyens à mettre en œuvre, par exemple, la création de pistes cyclables ou de lignes de tramway, poursuit Séverine Asselot. En 2006, lors de la publication de la dernière enquête, on a vu pour la première fois en France, que la part des déplacements en voiture avait diminué. C’était une grande victoire. L’agglomération lyonnaise a été la première à le montrer. D’autres ont suivi. La question est désormais de savoir si cette tendance va se confirmer.»

«Lancé en 2005, Velo’v a fait exister le vélo dans la ville, note le Sytral. Aujourd’hui, un vélo sur trois qui circule à Lyon et Villeurbanne est un vélo’v. Il faut que l’on sache aujourd’hui la part modale de ce mode de transports et si l’utilisation du vélo se fait au détriment de la voiture, des transports en commun ou de la marche.» Mais la place de la voiture dans les modes de déplacements devrait être encore très largement prépondérante.

Plus d'emplois dans les grandes villes

«L’aire d’attraction de l’agglomération lyonnaise a bien augmenté depuis dix ans. Même si les gens travaillent en ville, ils préfèrent s’installer à la campagne», indique Séverine Asselot.

«Les actifs de l’Ain et du Beaujolais se tournent de plus en plus vers le bassin d’emploi de Lyon, ajoute le Sytal en se basant sur une étude de l’Insee. Ainsi, les déplacements vers l’agglomération lyonnaise vont croissant et se traduisent par une augmentation des trafics automobiles aux portes de l’agglomération alors que le trafic baisse dans l’hyper-centre.»