A Lyon, Bluely va se déployer en banlieue pour faire décoller le trafic

A Lyon, Bluely va se déployer en banlieue pour faire décoller le trafic

DEPLACEMENTSDès le mois de novembre, deux fois plus de voitures électriques Bluely seront mises en circulation à Lyon, Villeurbanne et dans dix communes de la première couronne. Un déploiement indispensable pour faire décoller le trafic, toujours fragile…
Elisa Frisullo

Elisa Frisullo

A partir de courant novembre, il sera possible de rejoindre l’aéroport Saint-Exupéry en Bluecar. Dans le cadre de la seconde phase de déploiement de son service de véhicules électriques en libre-service, prévu à l’automne, le groupe Bolloré a en effet décidé d’équiper en Bluely dix villes de la première couronne lyonnaise. Un maillage plus important que prévu, puisqu’initialement les 130 voitures supplémentaires et 51 nouvelles stations devaient être seulement réparties sur Lyon et Villeurbanne. «A l’automne, nous aurons donc 102 stations Bluely et 250 voitures en service sur ces deux communes, mais aussi à Bron, Champagne, Oullins, Vénissieux, Vaulx-en-Velin, Caluire, Ecully, Sainte-Foy-les-Lyon et à l’aéroport», précise Gilles Vesco, conseiller délégué au Grand Lyon, en charge des Nouvelles mobilités urbaines.

Plus de 20 000 locations et 1700 abonnés

Ce déploiement, prévu dès le lancement de Bluely en octobre 2013, doit permettre de faire décoller le trafic, faible au début mais aujourd’hui conforme aux prévisions de Bolloré. En huit mois, plus de 20.100 locations ont été réalisées et le service compte 1.700 abonnés pour un objectif affiché de 2.000 abonnés au terme de la première année d’exploitation, de 10.000 au terme de la deuxième. «La tendance est bonne et on attend beaucoup du doublement du dispositif. On sait que 50 % de stations en plus, c’est 100 % de trafic en plus», ajoute le conseiller, conscient que l’adhésion du public n’est pas encore totale. «Même si les Lyonnais ont l’habitude partager Vélo’V, ils doivent apprendre à partager une voiture. Ce n’est pas naturel ni spontané», estime-t-il.

Deux heures de liberté à moitié prix

Le Grand Lyon, compte aussi sur la nouveauté promise par Bolloré par rapport à l’Autolib parisien. A savoir la possibilité de stationner sa voiture hors station et de la garder pendant deux heures à demi-tarif. La mise en service de 30 Twizy, des voitures deux places faciles à stationner, devrait aussi permettre de toucher davantage de jeunes. En cas de succès, une troisième phase de déploiement du service dans le Grand Lyon n’est pas exclue.

Le profil des abonnés

Le système Bluely est-il trop complexe pour séduire la gente féminine? A en croire les statistiques de Bolloré, disons simplement que ces dames n’ont pas encore succombé au charme de la voiture électrique en libre-service. Pour l’heure, 75 % des abonnés Bluely sont des hommes et 25 % des femmes. Dans les deux tiers des cas, les utilisateurs sont âgés de 25 à 49 ans, 82 % des Lyonnais et 6 % des Villeurbannais (encore peu équipés).