«On me cherche, on me trouve»
Sécurité Une soixantaine d'identitaires ont été interpellés lundi soir, en marge du match de l'AlgérieCaroline Girardon
Il n'a pas apprécié de voir son travail remis en cause. Ni qu'on réclame sa tête. Taclé par les identitaires qui avaient demandé sa démission en fin de semaine dernière, après les incidents ayant éclaté en marge du match Russie-Algérie, et parce qu'il avait interdit leur « rassemblement anti-racailles », le préfet du Rhône, Jean-François Carenco, a riposté à sa façon. Une manière de montrer qui est encore le patron à Lyon.
Un bras de fer qui continue
Lundi soir, une heure après la fin de la rencontre entre la France et le Nigeria, une soixantaine d'identitaires s'étaient rassemblés place Carnot (2e). Habitués aux actions de choc pour faire parler d'eux, ces militants d'extrême-droite, se sont ensuite dirigés vers la Guillotière (3e) sous prétexte de fêter la victoire tricolore. Brandissant des pancartes «Ici, c'est Lyon, pas l'Algérie », ils ont été cueillis par les forces de sécurité sur les quais du Rhône, alors qu'ils tentaient de forcer un barrage de police, destiné à éviter toute confrontation à risque.
Résultat : ils ont terminé la soirée à l'hôtel de police, rue Marius-Berliet (8e). Avant d'être relâchés un par un. « On a procédé à un vaste contrôle d'identité collectif, explique le préfet de région. Quand on me cherche, on me trouve. »
Vendredi, les identitaires avaient, enjoints les habitants à se substituer aux forces de police, lançant ainsi un ultimatum au préfet. « Dans le cas où cet appel (à démissionner) ne serait pas entendu avant dimanche midi (...), les Lyonnais devront considérer que face à l'incompétence de celui qui est chargé des les protéger, ils sont alors fondés à s'organiser eux-mêmes pour assurer la sécurité des biens et des personnes. »