Si l’enjeu n’était pas si important, il aurait pu tirer fierté de voir sa création rayonner jusqu’en Chine. Mais c’est plutôt l’écœurement et l’agacement qui ont animé Nicolas Frolin, créateur lyonnais du premier mug étanche et sans couvercle, lorsqu’il a découvert que son « twizz » était l’objet de contrefaçons. « Nous avions des doutes. Ça s’est confirmé la semaine dernière en découvrant, sur des sites chinois, des copies du twizz, vendu quatre fois moins cher. Seuls les coloris étaient différents », explique le PDG de la start-up Neolid, qui a déjà déboursé 30 000 € pour breveter son invention.

Le chef d’entreprise, qui a identifié une usine chinoise fabriquant les contrefaçons, n’a pas tardé à organiser la riposte. Et a chargé son avocat de lancer les procédures nécessaires pour faire cesser ces pratiques. « C’est tout simplement du vol. Forcément, c’est écœurant et inquiétant. Le marché chinois, notre deuxième client à l’export après la Suisse, commençait à vraiment bien marcher », ajoute Nicolas Frolin.

Un bureau à Shanghai

Les perspectives de développement étaient telles que Neolid a même prévu, depuis plusieurs mois, d’ouvrir une antenne à Shanghai. Un projet qui n’est pas remis en cause même si cette affaire de contrefaçons risque de compliquer l’aventure. « Nos clients en Chine vont nous aider à communiquer sur le vrai twizz. Mais ça ne nous rassure pas totalement.

Les démarches là-bas pour faire valoir nos droits s’annoncent plus compliquées qu’en France ». Depuis sa mise sur le marché en juillet dernier, le mug sans couvercle, décliné en 14 coloris, s’est vendu à 30 000 exemplaires auprès de particuliers et de distributeurs en France et à l’Etranger.