Inquiétude autour d'une antenne

Inquiétude autour d'une antenne

Polémique Des riverains de Villeurbanne s'activent contre l'implantation d'un relais de téléphonie
Elisa Riberry

Elisa Riberry


Ils dénoncent un « danger sanitaire » et craignent pour la santé de leurs enfants. Depuis quelques semaines, le Collectif de riverains prévention Cyprian est mobilisé, à Villeurbanne, pour obtenir l'abandon du projet d'installation de trois antennes relais sur le toit d'un immeuble de l'avenue Paul-Kruger. Une implantation dans les prochaines semaines que Véronique, habitante du quartier, a découvert un peu par hasard.

«Je suis tombée sur un panneau de déclaration de travaux. Sinon, nous n'en aurions rien su, jamais nous n'avons été consultés ou informés», déplore la porte-parole du collectif, qui a déposé un recours gracieux auprès de la mairie. Une pétition a également circulé et recueilli plus de 200 signatures. Cette forte mobilisation s'explique notamment par la proximité d'une crèche et d'une école, respectivement situées à 80 m et 400 m des futures antennes. Depuis le début de la mobilisation, une réunion d'information a été organisée par l'opérateur et la mairie. «On nous dit que ce n'est pas dangereux car les émissions passeront au dessus des habitations. Mais ils restent très opaques sur le niveau des émissions. Quand on sait que le 4G est deux fois plus puissant que le 3G, on se demande ce que les autorités ont en tête », regrette la mère de famille.



Le pouvoir du maire limité



«Une mairie n'a pas les moyens, d'un point de vue juridique, de s'opposer à l'implantation d'une antenne, rappelle Simon Movermann, directeur général adjoint à l'Animation et la Vie sociale à Villeurbanne. En revanche, en plus de cette réunion d'information, nous avons demandé à l'opérateur de faire une estimation des futures émissions. Où que l'on se trouve, on est en dessous des seuils réglementaires». La mairie, «mobilisée» sur ce sujet, a également décidé de faire procéder à des mesures dans l'école et la crèche concernées, avant l'implantation des antennes. «Il faut que nous ayons un état des lieux de la situation aujourd'hui pour vérifier ensuite si les estimations de Free correspondent aux mesures du terrain», ajoute le directeur général. L'opérateur n'a pas pu être joint mardi.

■ Données en ligne

L'Agence nationale des fréquences (ANFR) met à disposition du public sur le site www.cartoradio.fr. l'emplacement des stations radioélectriques et les résultats des mesures du champ électromagnétiques réalisées.