Des robots pour briser la solitude

Des robots pour briser la solitude

Technologie La Nuit des musées a permis de tester l'invention de la société lyonnaise Awabot
Cyrille Pac

Cyrille Pac


La série «Real Humans», qui passe actuellement sur Arte, n'est peut-être pas loin de la réalité. Si la technologie actuelle ne permet pas (encore ?) d'avoir des robots de compagnie comme dans cette fiction, on s'en approche. Lors de la Nuit des musées, samedi, la société lyonnaise Awabot a testé des plateformes robotiques téléguidées qui, à l'aide d'une caméra et de micros, ont offert une visite à distance du Musée gallo-romain de Lyon, de la Cité des sciences et du Grand Palais à Paris. «Il y en avait une dizaine, explique Bruno Bonnell, président d'Awabot. Et 800 personnes se sont connectées. Les gens ont pu se transposer dans les autres musées.» Beam (le nom du robot) se guide à distance et remplace les yeux et les oreilles de la personne connectée. Le but de cette «robolution», selon le terme de son inventeur, est de sortir des malades ou des personnes âgées de leur isolement. L'expérience a ainsi eu lieu avec des enfants hospitalisés en chambre stérile au centre Léon-Bérard de Lyon.



Trois cents déjà en activité



La médiathèque de Givors a aussi participé à l'opération. «Quatre postes de pilotage nous ont fait visiter le musée gallo-romain comme si on y était, se réjouit André Vincent, directeur des affaires culturelles. On renouvellera notre partenariat lors du festival Printemps d'étoiles.» Si près de 300 robots sont déjà en activité, le prix (10 000 € chacun) reste élevé. Mais Awabot vise une baisse des tarifs et une technologie encore plus performante (capteurs de pression sanguine, chaleur du corps…) pour un meilleur assistanat. «Demain, on banalisera les robots, prédit Bruno Bonnell. C'est la première marche vers le robot compagnon.»

■ Une expérience dans trois lycées de la région

La société Awabot continue de tester son robot Beam (du mot anglais signifiant «transmission»). Une expérience est ainsi prévue dans trois lycées de la région en septembre : Lamartinière à Lyon, Fauriel à Saint-Etienne et Stendhal à Grenoble. «Le robot lycéen permettra à un enfant malade de suivre ses cours à distance», explique Bruno Bonnell, l'inventeur de cette innovation qui prévoit aussi de sortir un produit grand public en décembre.