C’est sous les sifflets d’une partie de son public que l’Asvel a achevé mercredi sa saison. L’Astroballe attendait une révolte des joueurs villeurbannais, deux jours après la correction subie à Limoges (92-56). Elle n’aura duré que l’espace d’un quart-temps, le deuxième, au cours duquel la formation de Pierre Vincent a réussi à combler un écart de quinze points (24-39 à la 16e) pour atteindre la pause au coude-à-coude avec son adversaire (46-46). Insuffisant pour espérer pousser les Limougeauds à disputer un match d’appui. Beaucoup plus talentueux, le CSP s’est logiquement imposé (74-96), validant ainsi son billet pour les demi-finales, quatorze ans après sa dernière participation aux play-offs. «Il n’y a pas eu photo, reconnaît Amara Sy. Nous sommes tombés sur une équipe de Limoges qui n’avait rien à voir avec celle que nous avons rencontré en saison régulière. Elle a montré son meilleur visage et a maîtrisé son sujet.»

Une équipe qui n’en mène pas large

La «Green Team» n’avait pas le niveau pour prétendre aller plus haut. Elle peut même s’estimer heureuse de s’être qualifiée pour les phases finales. Durant toute la saison, elle a traîné comme un boulet le manque d’impact de ses différents meneurs de jeu. Le dernier arrivé, Scott Machado, a ulcéré les supporters villeurbannais par sa propension à dribbler. « Vous l’avez trouvé où celui-là ? » a lancé l’un d’entre eux alors que les Verts étaient en train de prendre le bouillon. Seuls Edwin Jackson (19 points) et Amara Sy (16) ont été à la hauteur de leur réputation.

Pour la quatrième année consécutive, la troisième avec Pierre Vincent, l’Asvel termine donc la saison sans avoir remporté le moindre trophée.