Grâce à lui, une trentaine de personnes ont pu visiter virtuellement le salon de la robotique Innorobo la semaine passée à Lyon. Fabriqué en Californie, le robot de téléprésence Beam vient d'être commercialisé pour la première fois en Europe par la société villeurbannaise Awabot, pour 15 000 € à l'achat ou entre 700 et 1 500 € par mois à la location. L'utilisateur peut diriger le robot avec son clavier, entre 5 et 10 km/h, et profiter d'un son et d'une image impeccables, avec zoom possible.

«Une interaction naturelle»

«Des musées sont déjà intéressés pour mettre en place des billets virtuels ou pour inviter un artiste à commenter une exposition à distance», explique Céline Laurenson, secrétaire générale de la start-up créée en 2011 par Bruno Bonnell. Avec sa taille humaine (1, 58 m) et son écran 17 pouces révélant le visage de son pilote, Beam permet «une interaction assez naturelle». «On oublie très rapidement le robot, constate Jean-Baptiste Le Clec'h, très intéressé pour l'inviter au salon Maker Faire qu'il organise en juin à Paris. On a l'impression d'avoir affaire à Second Life, mais dans la vie réelle. Cela pourrait permettre à des personnes hospitalisées d'effectuer des visites culturelles.» Déclenchant systématiquement les sourires lors d'Innorobo, Beam pourrait même avoir des vertus insoupçonnées. «Certains utilisateurs nous ont avoué qu'ils ont échangé grâce à ce système avec des personnes qu'ils n'auraient personnellement jamais osé aborder», confie Céline Laurenson.