Le camp de Roms de Sampaix à Saint-Fons, l'un des plus importants de l'agglomération, sera-t-il évacué ce mardi matin ? C'est en tout cas la crainte de certains acteurs associatifs du secteur qui redoutaient lundi une expulsion du site ce 4 mars à l'aube. Mais, du côté de la préfecture, on s'est gardé de faire tout commentaire. D'autant plus qu'en fin de semaine dernière, Jean-François Carenco, le préfet du Rhône a été condamné par le tribunal administratif de Lyon pour «violation des droits fondamentaux des Roms». Quatorze familles qui campaient sur le bidonville de Villeurbanne et qui en avaient été expulsées, l'avaient assigné en justice «pour refus d'un hébergement d'urgence.» Le préfet a reçu l'obligation de reloger quatre d'entre elles dans un délai de sept jours. Sept autres familles ont vu leur requête déboutée. «Le juge constate que la privation d'un abri caractérise une situation d'urgence, indique le Mrap dans un communiqué. Selon lui, il s'agit d'une atteinte grave et manifestement illégale.» C.G.