Éphémère Van Dormael
•Spectacle Le minimaliste «Kiss & Cry» est présenté aux CélestinsJérémy Laugier
On l'avait laissé déçu que «[son] plus grand film», le sublime Mr Nobody (2009), soit aussi «[son] plus grand échec commercial». Le réalisateur belge Jaco Van Dormael n'a cette fois pas eu besoin de dix ans… mais de quatre mois pour signer Kiss & Cry, présenté du 29 janvier au 6 février au théâtre des Célestins. «C'est parti d'un défi avec Michèle Anne De Mey [sa compagne chorégraphe], celui de tourner un long métrage sur une table et de faire uniquement danser des doigts», confie Jaco Van Dormael.
L'envers du décor
Une démarche inédite qui donne «un film éphémère, fabriqué bio» grâce aux nouvelles petites caméras. «Avec rien, il y a aussi moyen de faire quelque chose», résume le réalisateur du Huitième Jour, dont l'univers est ici plus poétique que jamais. L'illusionnisme de Kiss & Cry met le spectateur face à l'envers du décor, puisqu'il découvre sur scène tous les secrets d'un tournage projeté en temps réel sur l'écran. Présent à Lyon lors des représentations du 4 au 6 février, Jaco Van Dormael reviendra au cinéma «classique» en réalisant cet été Le Tout Nouveau Testament avec Benoît Poelvoorde, qui y incarnera… Dieu !