Bolloré et Lyon veulent voir la vie en Bluely
Autopartage Cent trente Bluecar électriques sont disponibles depuis jeudiJérémy Laugier
Un essaim de grillons a décollé de la place Bellecour jeudi midi. Cent trente Bluecar électriques et donc silencieuses, prévenant les piétons par un «klaxon d'insectes», ont été mises en service dans le Grand Lyon. Le système d'autopartage du groupe Bolloré concerne 51 stations équipées de 254 bornes de charge à Lyon et Villeurbanne. «Bluely apporte une solution à trois problèmes : la mobilité, l'énergie et la pollution, souligne le maire de Lyon, Gérard Collomb. Les Lyonnais vont changer leurs habitudes avec ce service, qui fera peu à peu disparaître leur deuxième voiture.»
«Une soucoupe volante»
Vont-ils vraiment adhérer à ce nouveau rival d'Autolib', présentant l'avantage de fonctionner sur un système «one way», à la manière des Vélo'V ? Rien n'est moins sûr au vu du fiasco Car2Go, qui a abandonné après seulement quatre mois à Lyon en 2012… «Nous ne sommes pas connus pour être une société philanthropique, mais plutôt pour être proches de nos sous. Si nous investissons 20 millions d'euros ici, c'est que nous avons confiance dans le projet», précise Vincent Bolloré, dont l'autopartage a convaincu 105 000 abonnés en Ile-de-France depuis deux ans. A Lyon, 600 curieux s'étaient déjà pré-inscrits avant jeudi. «Je suis un fidèle utilisateur du Vélo'V et avec le froid qui arrive, je pense que Bluely va devenir le concept complémentaire, explique le Lyonnais Serge Holo, 22 ans. C'est dommage que toutes les Bluecar aient une boîte automatique mais ce silence nous fait croire qu'on conduit une soucoupe volante !»