«Le suicide, plutôt que de retourner en Algérie»

«Le suicide, plutôt que de retourner en Algérie»

En grève de la faim depuis cinquante-trois jours pour protester contre son expulsion. Rabah Ameri, demandeur d'asile, a cessé de s'alimenter lors de son arrivée au centre de rétention de l'aéroport Saint-Exupéry en octobre dernier. Depuis, cet Algéri...
©2006 20 minutes

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En grève de la faim depuis cinquante-trois jours pour protester contre son expulsion. Rabah Ameri, demandeur d'asile, a cessé de s'alimenter lors de son arrivée au centre de rétention de l'aéroport Saint-Exupéry en octobre dernier. Depuis, cet Algérien de 41 ans a perdu quinze kilos et a été libéré, puis transféré en urgence le 20 novembre à l'hôpital Lyon-Sud, où il n'a pas accepté d'être soigné. « Je suis déterminé car un retour en Algérie est inimaginable. Ma vie est ici. Plutôt le suicide que d'y retourner », confie ce demandeur d'asile, qui explique être arrivé en France il y a douze ans, après avoir fui son pays d'origine, où il est « menacé de mort ».

Vivant désormais caché pour éviter un nouveau séjour en centre de rétention, Rabah refuse toujours de s'alimenter. Au grand dam de la Cimade et du Collectif 69 de soutien aux sans-papiers, qui transmettent ses bulletins médicaux au préfet du Rhône, pour obtenir « un geste de sa part ». En octobre, trois autres Algériens avaient entamé une grève de la faim. Deux d'entre eux viennent d'être reconduits en Algérie.

Dalya Daoud