Lyon: Une main verte dans la cité
JOURNEE DE LA TERRE•Rencontre avec Sandrine, présidente de Brin'd'Guill...Elisa Riberry
Sandrine a 49 ans et un passe-temps favori: mettre du vert dans son quartier très urbanisé du centre-ville. Cette Lyonnaise assure depuis peu la présidence de l’association Brin’d’Guill, à l’origine depuis 2004 de la création de trois jardins partagés près de la place Mazagran (7e). Et d’une multitude de «brins zurbains», des jardinières creusées dans les trottoirs.
>> Retrouvez tous nos articles spécial Journée de la terre par ici
Un lieu d’éducation à la nature
Dès l’arrivée des beaux jours, c’est à l’îlot d’Amaranthes, un jardin collectif de 500m2 créé en 2003 par un artiste et géré désormais par l’association, que la Lyonnaise occupe son temps libre. A bêcher, planter ou à contempler la nature reprendre ses droits sur cette ancienne friche. «Je suis passée devant l’îlot pendant des années avant d’oser entrer, se souvient la quadragénaire. J’avais envie de jardiner, la nature me manquait.» C’était il y a quatre ans. A l’époque, Sandrine, qui s’extasie aujourd’hui devant des Hellébores ou des Benoîtes en fleurs, n’avait qu’une connaissance modérée de la flore. «Alors, je me suis documentée et je me suis fait la main dans la cour de mon immeuble», se souvient-elle. Désormais aidée par des habitants et jardiniers de l’association, elle s’attelle à faire vivre cet îlot aux multiples usages. L’un des intérêts de ce coin de verdure est de sensibiliser le public aux questions environnementales. Ici, les plantations sont bio, sans pesticides, et les espèces végétales nombreuses pour favoriser la biodiversité. «Le jardin est plein d’oiseaux, d’insectes pollinisateurs», explique Sandrine. L’îlot partagé, où des ateliers pédagogiques sont souvent organisés, est aussi devenu un lieu de rencontre. Les enfants viennent y jouer, les adultes s’y détendre, discuter ou jardiner. «Avant de venir ici, je ne connaissais personne dans le quartier. Aujourd’hui, il est rare que je sorte sans croiser quelqu’un que je connais», s’amuse Sandrine.