Ces robots touche-à-tout

Ces robots touche-à-tout

Innovation Le salon international Innorobo s'est ouvert mardi à Lyon
Elisa Riberry

Elisa Riberry


Ils ont beau n'être faits que d'électronique, ces engins métalliques n'en restent pas moins de fidèles alliés de l'homme. Depuis mardi, 300 robots sont présentés au Centre des congrès de Lyon (6e), où se tient jusqu'à jeudi Innorobo, le salon professionnel international de la robotique de services. 20 Minutes est allé à la rencontre de quelques spécimens rhônalpins à découvrir ce mercredi de 15 h à 20 h, lors de l'ouverture du salon au public.

Des robots au service de la médecine. Il s'appelle Viky et promet d'améliorer la chirurgie mini invasive robotisée. Ce robot, conçu par le laboratoire TIMC-IMAG et la start-up grenobloise EndoControl, permet de maintenir et déplacer la caméra lors des opérations sous cœlioscopie. L'appareil, contrôlé à la voix par le chirurgien, assure une image parfaitement stable de la zone à traiter. «Cette technologie évite aussi qu'un assistant soit mobilisé pendant des heures pour tenir la caméra chirurgicale », indique Diane Maniouloux, d'Eccami, le centre d'excellence au sein duquel a été développé ce robot porte-endoscope commercialé en Europe et au Moyen-Orient.

Des drones au service des entreprises. Ils survolent les massifs montagneux, les carrières, les champs ou les réseaux d'énergie. La société grenobloise Delta drone, créée en 2011, vient de lancer la commercialisation de ses drones civils. Ces robots volants, loués 2500 €/mois, ont récemment séduit ERDF, qui en utilise pour inspecter ses lignes électriques. «Au lieu d'envoyer un technicien à pied le long des lignes, on envoie le drone. L'analyse de ses données permet de voir si des travaux de maintenance sont nécessaires, explique Alexandre Chardon, responsable commercial. Ce système ne remplace pas l'homme, mais améliore ses performances et limite les risques au travail.» L'entreprise de 50 salariés compte produire 200 drones cette année et 500 en 2014.

Des robots au service de l'enseignement. Emox Lab arrivera sur le marché cet été. Ce robot sur roues, conçu à Villeurbanne par la société Awabot, de Bruno Bonnell, est le petit frère de Pob-bot, déjà utilisé dans des collèges et lycées des académies de Lyon, Grenoble et Versailles. Plus technique, Emox lab, doté du wi-fi, d'une caméra, d'un micro et d'un haut-parleur, s'adresse à des utilisateurs expérimentés. «Il a été conçu pour des étudiants en IUT ou écoles d'ingénieurs et est dédié à l'apprentissage de la programmation robotique», précise Myriam Eluau, directrice commerciale de l'entreprise. Cet engin sera vendu 990 € lors de son lancement, 1 290 € par la suite.