Zoom sur les chevaux sauvages d’Amérique du Nord et d'Australie
ANIMAUX•Le mustang et le brumby sont des chevaux emblématiques.Le Monde des animaux
Il y a environ 10 000 ans, les chevaux préhistoriques des Amériques ont disparu et les populations d’Europe et d’Asie ont commencé à décliner. De ces animaux préhistoriques, seules trois sous-espèces ont survécu jusqu’aux temps modernes : le tarpan, le cheval de Przewalski et le cheval domestique. Le dernier tarpan est mort au XIXe siècle et le cheval de Przewalski s’est éteint à l’état sauvage pendant la Seconde Guerre mondiale. Bien que l’espèce ait été réintroduite dans son habitat naturel en Mongolie, elle reste en danger d’extinction.
Un ancêtre commun ?
Tous les chevaux “sauvages” vivant dans le reste du monde, des mustangs d’Amérique du Nord aux chevaux du désert du Namib, descendent du cheval domestique. Leur ancêtre est apparu il y a environ 160 000 ans dans une partie du monde qui correspond aujourd’hui à l’Ukraine, à la Russie et au Kazakhstan, et ils ont été domestiqués pour la première fois il y a environ 6000 ans. Depuis lors, les chevaux ont été emmenés à travers le monde et, dans de nombreux endroits du globe, ces animaux domestiques ont retrouvé leur liberté pour former des hardes sauvages.
Le brumby, cheval sauvage australien
La plus grande population de chevaux sauvages se trouve en Australie. Ils sont arrivés dans le pays en 1788 avec la Première flotte, constituée de onze navires transportant des prisonniers depuis la Grande-Bretagne. En moins de 20 ans, de nombreux animaux se sont échappés et les chevaux sauvages se sont ensuite déplacés librement à travers le continent. Aujourd’hui, on estime à 400 000 le nombre de chevaux vivant dans les régions du centre et du nord du pays.
Les chevaux australiens se sont adaptés à une variété d’environnements, des plaines sèches aux prairies tropicales en passant par les forêts tempérées. Ils ont peu de prédateurs et ne sont menacés qu’en période de sécheresse, où le manque d’eau et le nombre accru de feux de brousse limitent leurs chances de survie. On estime que leur population continuera d’augmenter chaque année de 20 % si rien n’est fait pour la contrôler.
Les emblématiques mustangs
Les chevaux sauvages d’Amérique du Nord, les mustangs, se portent également bien. Les Espagnols les ont introduits sur le continent au XVIe siècle, et certains d’entre eux se sont échappés ou ont été libérés et errent depuis librement à travers le continent.
Les chevaux peuvent être bénéfiques à leur écosystème local, en dispersant des graines ou en agrandissant des points d’eau. Cependant, ils piétinent et compactent les sols, érodent les paysages, polluent les sources d’eau et entravent la croissance des plantes. Le pâturage intensif peut impacter considérablement la faune et la flore locales, tuant les plantes endémiques et propageant les mauvaises herbes indésirables, et les chevaux sont en compétition avec les animaux indigènes et le bétail pour la nourriture et le territoire.
En Amérique et en Australie, le nombre de chevaux est soigneusement géré et les populations sauvages sont contrôlées par des interventions régulières consistant à amener les animaux dans des enclos où ils sont vaccinés et adoptés.
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