Les habitudes d’accouplement du panda géant ont été observées de près et étudiées par les scientifiques et les vétérinaires dans le monde entier dans le but de sauver l’espèce de l’extinction, mais ces ours sont connus pour avoir du mal à se reproduire. À l’état sauvage, la femelle adulte peut donner naissance à un petit une fois tous les deux ans, soit environ six petits dans sa vie. La femelle n’est en chaleur qu’une seule fois par an, pendant 14 à 25 jours au printemps, et n’est alors féconde que durant 48 à 72 heures. Une femelle s’accouple souvent avec plusieurs mâles lors de cette période, maximisant ainsi ses chances de procréer. Le père ne joue aucun rôle dans l’éducation du petit, la femelle panda est seule responsable de la prochaine génération.

La gestation chez le panda

La gestation du panda dure environ quatre mois, la femelle étant toutefois capable de retarder la nidification de l’ovule fertilisé, le gardant “en attente” dans son utérus (par exemple si les conditions environnementales sont défavorables à la survie du futur petit). Cela permet de planifier la naissance pour l’automne, afin de faire en sorte que le petit soit prêt à être sevré au moment où les nouvelles pousses de bambou apparaîtront au printemps. Environ la moitié des naissances de pandas géants donnent des jumeaux, mais à cause de son régime à base de bambou, donc pauvre en calories, la femelle ne peut nourrir qu’un petit, le plus faible des deux meurt donc rapidement. Le faible taux de reproduction du panda géant à l’état sauvage empêche l’espèce de se remettre du récent déclin de la population et le nombre de pandas nés dans la nature n’est pas suffisant pour remplacer ceux qui sont morts.

Le rôle de la captivité

Dans un effort pour accroître la population sauvage, le gouvernement chinois a mis en place des programmes de reproduction et “prête” des couples de pandas géants aux zoos du monde entier en échange de fonds et de collaboration scientifique.

La reproduction en captivité des pandas géants est difficile, d’autant plus que les pandas sont souvent peu intéressés par l’accouplement. Plusieurs stratégies ont été tentées pour améliorer la fertilité des animaux en captivité, y compris le Viagra et la diffusion de vidéos d’accouplements de pandas géants à l’état sauvage, mais la majorité de la reproduction effectuée en captivité est réalisée par insémination artificielle.

Les hormones contenues dans l’urine sont contrôlées pour que la femelle soit inséminée durant la période de fécondité. On estime que 60 % des pandas géants captifs descendent de seulement dix individus, il faut donc veiller à préserver la diversité génétique ; tous les pandas subissent une analyse génétique dans le but d’accoupler des partenaires aux profils génétiques différents. Le sperme de plusieurs mâles est souvent mélangé pour l’insémination artificielle, donnant une meilleure chance de provoquer une grossesse. Malheureusement, il est incroyablement difficile de dire si une femelle panda est gravide. Un bébé panda est extrêmement petit comparé à sa mère et le fœtus est souvent indétectable par ultrason. De plus, de nombreuses femelles connaissent des pseudo-gestations après les chaleurs, montrant tous les signes d’une vraie gestation, sans pour autant développer de fœtus. Il est souvent impossible de dire qu’une femelle est gravide jusqu’au moment où elle est sur le point d’accoucher. Cependant, malgré tous ces défis, des centaines de pandas géants sont nés en captivité.

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