Le régime alimentaire particulier du panda géant a une valeur nutritionnelle faible et il ne digère que difficilement les végétaux. Dans le but d’alimenter son corps massif, le panda doit donc en consommer d’énormes quantités.

Un mangeur de bambou, mais pas que

La cellulose coriace du bambou est indigeste pour la plupart des mammifères mais, comme chez les moutons et les vaches, l’intestin du panda géant contient plusieurs espèces de bactéries spécialisées dans la décomposition du matériau végétal. Malgré cette assistance microbienne, le panda géant extrait à peine assez d’énergie de sa nourriture et la plus grande partie passe sans être digérée. Il préfère les parties plus charnues de la plante, qui ont un taux de protéines plus élevé et contiennent moins de fibres indigestes, mais, selon l’époque de l’année, il peut également manger les tiges. Pourtant, le panda géant n’est pas entièrement herbivore et mange occasionnellement de la viande provenant d’animaux qu’il a attrapés lui-même ou de charognes.

Plus agile qu’il y paraît

Dans le but de préserver son énergie, le panda géant passe beaucoup de son temps assis. Cependant, malgré son apparence rebondie et son style de vie sédentaire, il est d’une surprenante agilité, bon grimpeur et bon nageur. Il se déplace généralement lentement, sur un territoire de 4 à 9 km², mais n’étant pas territorial, il se bat rarement pour le défendre. Il évite tout contact avec les membres de son espèce, préférant communiquer à distance en utilisant un marquage olfactif et une série de cris, incluant des sortes de bêlements et de gazouillis, pour donner des informations sur sa taille, son âge et sa fécondité. Le mâle et la femelle diffusent sur les arbres et les rochers de l’urine contenant des signaux chimiques produits par des glandes situées sous la queue. Le mâle fait beaucoup d’efforts pour asperger aussi haut que possible, effectuant un étrange équilibre sur les pattes avant contre les arbres, levant son arrière-train le plus haut possible. Il donne ainsi l’illusion qu’il est plus grand qu’il ne l’est vraiment, ce qui intimide les mâles rivaux et montre sa virilité aux femelles. Lorsqu’une femelle est féconde, les marqueurs olfactifs de son urine changent, informant les mâles du voisinage de la possibilité d’accouplement. Elle émet également des sortes de bêlements et de gazouillis pour indiquer son potentiel reproducteur.

À la différence d’autres ours, le panda géant n’hiberne pas. En effet, à cause de son régime essentiellement herbivore, il a peu de graisse et serait incapable de tenir durant de longues périodes sans manger. En revanche, pendant les mois les plus froids, il descend à des altitudes plus basses où le climat est plus clément.

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