À la base, on trouve généralement les plus petites créatures, comme les bactéries et les invertébrés, qui existent en masse, ainsi que les herbivores de toutes tailles. Plus haut se trouvent les insectivores et les omnivores, puis au sommet les grands prédateurs, dont les fauves et l’homme. Si certains animaux peuvent être “nuisibles” à d’autres, en les piquant pour sucer leur sang par exemple, comme les tiques, ils sont utiles à certaines espèces. Les pique-bœufs notamment sont des oiseaux qui se délectent de ces parasites cutanés.

Un animal peut-il être inutile ?

Une chose est certaine : un animal ne peut pas exister sans lien avec son environnement, et il sert donc toujours plus ou moins à quelque chose. Qu’il soit un prédateur ou un parasite pour d’autres espèces peut le rendre très agaçant, mais certainement pas inutile. Lorsqu’une espèce devient inutile, obsolète ou inadaptée à son écosystème, elle s’adapte et évolue ou s’éteint, suivant la loi de la sélection naturelle. Toutes les espèces que l’on trouve aujourd’hui ont donc une certaine forme d’utilité plus ou moins évidente. Les écureuils entretiennent la forêt en disséminant des graines et des champignons qui vivent en symbiose avec les arbres ; ils servent également à nourrir toutes sortes de mustélidés, comme les martres et des furets. Les moustiques sont les premiers pollinisateurs au monde, fécondant les fleurs quand ils viennent y chercher le nectar dont ils se nourrissent ; ils sont aussi une manne d’alimentation pour les hirondelles, les grenouilles, ou encore les chauves-souris.

Un concept humain

En résumé, la notion de “nuisible” est un concept humain, mais cela n’a pas de sens dans la nature. Nous ne regardons souvent pas le rôle des animaux dans son ensemble mais leur utilité, inutilité ou nuisance de notre point de vue uniquement. Nous tuons ainsi des millions de moustiques mais nous faisons tout pour sauver les abeilles, alors que ce sont des pollinisateurs similaires, sauf que les abeilles ont le bon goût de nous donner du miel et ne sucent pas notre sang. Nous créons également des problèmes inédits en introduisant de nouvelles espèces dans des écosystèmes vierges, détruisant l’équilibre naturel qui s’y est établi depuis des millions d’années. C’est ainsi que l’on se retrouve avec des espèces invasives, qui sont peut-être les seuls véritables “nuisibles” à proprement parler ; mais leur présence est totalement artificielle, et nous en sommes les seuls responsables.

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