Ce remarquable chasseur se déplace à 97 km/h lors d’un vol en palier, puis à la vitesse folle de 320 km/h lorsqu’il fond par surprise sur sa proie. Avec son corps en forme de projectile, cet oiseau de proie fend les airs en quelques secondes lorsqu’il poursuit une proie.

Un oiseau de proie redoutable

Pour atteindre sa vitesse maximale, il doit cependant recourir à une technique particulière et très ingénieuse qu’on nomme le “stoop”. Il se positionne de manière à pouvoir effectuer aisément un piqué ; une fois qu’il a repéré sa proie, il s’élève à la verticale, le plus haut possible au-dessus d’elle, ce qui lui permettra de prendre de la vitesse lors de la descente. Orientant son corps vers le bas, le faucon aligne alors ses ailes, sa queue et ses serres. La vitesse à laquelle il heurte sa proie la tue la plupart du temps sur le coup.

Cette technique de chasse serait fatale à la plupart des oiseaux de proie, mais le faucon pèlerin a développé la capacité de résister à la pression physique à laquelle il est soumis lors du “stoop”. Ses narines, par exemple, sont dotées d’un déflecteur qui détourne le flux d’air, ce qui permet au faucon pèlerin de respirer normalement lors d’un piqué. Il utilise également ses triples paupières, appelées membranes nictitantes, pour protéger ses yeux lors des descentes en chute libre.

Une attaque en quatre temps

1. Augmentation de la distance. Une fois qu’il a repéré sa proie, le faucon pèlerin se livre à un spectaculaire “stoop”. Il s’élève à tire d’ailes afin d’augmenter la distance entre lui et sa proie, ce qui lui permettra de prendre rapidement de la vitesse lorsqu’il amorcera sa descente pour fondre sur son repas.

2. Alignement avec la proie. Dès qu’il a atteint une hauteur suffisante, le faucon pèlerin baisse la tête et entame son piqué. Ses ailes étant toujours déployées à ce stade, il peut réajuster sa position pour s’aligner parfaitement avec sa proie qui, au-dessous, ne soupçonne rien. Une fois qu’il a entamé sa descente, le faucon prend rapidement de la vitesse.

3. Gain de vitesse. Avec sa proie bien en vue, le faucon pèlerin va aligner ses ailes, sa queue et ses pattes, ce qui va lui permettre d’atteindre près de 322 km/h et d’attraper sa proie. Tel un missile dans le ciel, le faucon a alors atteint sa vitesse maximale.

4. Attaque finale. Au moment où il rattrape sa proie, le faucon pèlerin déploie ses pattes. En plein ciel, il la frappe à l’aide de ses serres refermées ou de son bec, la tuant la plupart du temps sur le coup. Le faucon pèlerin déploie alors ses ailes et s’empare de sa proie.

Cet article vous a plu ? Retrouvez le magazine "Le Monde des Animaux" en kiosque et sur monmag.fr (versions papier et numérique, et abonnements).

Le Monde des Animaux & de la Nature est un magazine dédié à la faune et à la flore sauvages du monde entier. À travers des histoires captivantes et de sublimes photographies, le magazine offre un véritable safari visuel au cœur de la nature.