Le frison

Emblème des Pays-Bas et originaire de la province de Frise, le frison porte toujours une robe d’ébène qui lui vaut le surnom de “perle noire”. Probablement issu de croisements entre les anciens chevaux continentaux de type lourd et des chevaux plus légers, c’est un excellent porteur aux allures relevées. Ces caractéristiques ont séduit la noblesse locale au Moyen Âge puisqu’il était alors réservé aux seigneurs. Encore plus tôt, le frison avait déjà tapé dans l’œil d’un personnage célèbre, Jules César, qui évoque dans ses écrits les « formidables chevaux de bataille du peuple frison ».

Très populaire au XIXe siècle grâce aux courses de trot alors à la mode, le frison est recherché mais soumis à des croisements qui mettent la race en péril. Au XXe siècle, la race a été sauvée grâce aux trois derniers étalons de pure race. C’est le seul cheval habilité à conduire l’attelage de la reine Beatrix des Pays-Bas.

L’appaloosa

Véritable symbole, l’appaloosa est le cheval américain typique des westerns et des bandes dessinées, reconnaissable à sa robe tachetée.

Il est un descendant des nombreuses montures amenées dans le Nouveau Monde par les colons européens. Les robes bariolées n’étaient à l’époque pas très appréciées par les Espagnols, qui les envoyaient volontiers en Amérique pour s’en débarrasser. Les Amérindiens les trouvaient quant à eux très à leur goût ; les Nez-Percés en particulier ont commencé à élever des chevaux issus du marronnage vers 1730, notamment autour de la rivière La Pelouse ; ce nom, prononcé à l’anglaise, a donné appaloosa. Endurantes et confortables, ces montures pouvaient parcourir d’immenses distances chaque jour.

Décimée par l’armée américaine à la fin du XIXe siècle, la race a été recréée grâce à des apports de pur-sang arabe. Toutefois, les croisements ont été si nombreux qu’on estime aujourd’hui l’appaloosa originel disparu, et même sa version moderne est menacée.

L’akhal-téké

Ce cheval turkmène ne ressemble à aucun autre : l’akhal-téké est mince, musclé et anguleux, et sa longue encolure lui donne un port altier caractéristique. Sa robe, qui peut présenter des couleurs variées, a toujours des reflets métalliques dorés qui accentuent son élégance. Il est vif et endurant.

La race a développé ses qualités dans son environnement d’origine : on la doit à la tribu nomade des Téké, qui a commencé à l’élever il y a 2500 ans dans l’oasis d’Achgabat, située en plein désert du Karakoum. Seuls les chevaux les plus robustes et les mieux adaptés à la chaleur étaient sélectionnés, car ils étaient utilisés pour attaquer les caravanes qui traversaient les steppes. L’akhal-téké a failli disparaître durant l’ère soviétique, le nomadisme étant interdit, mais a été sauvé par une poignée d’éleveurs. Il reste cependant vulnérable, avec seulement 3000 sujets environ dans le monde aujourd’hui.

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