Tout comme la vue, l’ouïe d’un animal est aussi cruciale pour sa survie : elle joue un grand rôle quand il chasse ou tente d’échapper aux prédateurs, mais elle lui sert également à communiquer avec ses semblables et lui permet d’être conscient de tout ce qui l’entoure.

Le chien

Les chiens ont une formidable acuité auditive de 60 000 à 45 000 Hz alors que la nôtre ne couvre que les fréquences de 20 à 20 000 Hz. Mais ce n’est pas seulement leur spectre auditif qui est particulier : ils peuvent également entendre des sons à une distance maximale quatre fois supérieure à la nôtre. Ainsi, si Médor est déjà à la porte quand vous rentrez à la maison alors que votre famille ne sait pas encore que vous êtes arrivé, c’est parce qu’il a entendu votre voiture venir au bas de la rue. De plus, les chiens peuvent bouger leurs oreilles pour mieux localiser les sons grâce aux 18 muscles de leur pavillon auriculaire, ou oreille externe.

L’éléphant

L’ouïe des éléphants est extraordinaire. Ils sont capables d’entendre les fréquences infrasoniques, qui sont trop basses pour que nous les détections. Leur spectre auditif n’est pas immense – il se situe entre 16 et 12 000 Hz, contre nos 20 à 20 000 Hz – mais ils sont capables de reconnaître les cris et les voix des autres éléphants, leur audition jouant ainsi un rôle social. Ils peuvent également utiliser leurs immenses oreilles pour canaliser les ondes sonores, comme quand nous mettons notre main autour de notre oreille.

La sauterelle

Chez les insectes, les organes auditifs ne sont pas nécessairement situés de part et d’autre de la tête. C’est le cas notamment chez la sauterelle, puisqu’il est situé au niveau des genoux des pattes antérieures. Elle peut entendre les sons très aigus émis par la chauve-souris, l’un de ses prédateurs. Copiphora gorgonensis, une espèce de sauterelle d’Amérique du Sud pourrait même, selon les chercheurs, détecter des fréquences allant jusqu’à 190 000 Hz !

Le dauphin

Le cortex auditif du dauphin, particulièrement complexe, lui offre une acuité auditive située entre 30 000 et 160 000 Hz. Les dauphins traitent par ailleurs très vite les sons, utilisant une technique appelée écholocalisation, qui fonctionne comme un sonar biologique. Ils émettent des sons à haute fréquence et interprètent les échos produits par les objets environnants pour comprendre ce qui les entoure. Ils utilisent cette technique pour localiser et identifier les proies sur de courtes distances, et même pour détecter les créatures cachées sous le sable. Les dauphins ont aussi un mode de communication complexe, et peuvent produire et discerner une grande variété de sons et de vocalisations.

La fausse teigne de la cire

Ce lépidoptère doit son nom au fait qu’elle se nourrit des rayons de cire des ruches. La fausse teigne de la cire est capable d’entendre de très hautes fréquences, jusqu’à 300 000 Hz, soit bien plus que son principal prédateur, la chauve-souris. Mais son excellente ouïe n’est pas sa seule particularité. La chenille de ce papillon peut effet manger le polyéthylène, c’est-à-dire le plus couramment utilisé !

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