Les requins utilisent l’électricité comme un sixième sens

L’odorat du requin est imparable. Il est capable de repérer une goutte de sang dans une zone équivalant à une piscine. Mais ce n’est pas tout : le requin utilise l’électroréception pour détecter ses proies et débusquer son repas à l’aide de récepteurs dans sa tête.

Ses organes sensoriels, appelés ampoules de Lorenzini, sont au cœur de la stratégie de chasse du requin, car ils permettent de sentir l’électricité 10 000 fois plus efficacement que n’importe quel autre animal.

Lorsqu’un requin a déterminé grâce à son odorat qu’une proie se situait à proximité, il utilise ses capteurs électriques tel un radar pour passer la zone au peigne fin, jusqu’à localiser les infimes champs électriques produits par tout être vivant. Où que se trouve la proie, enfouie dans le sable ou camouflée par des rochers, le requin ne lui laisse aucune chance.

Les araignées tissent des toiles chargées d’électricité pour attraper les insectes

Nous avons tous eu l’occasion de constater que les toiles d’araignées sont collantes. C’est ainsi que ces prédateurs à huit pattes attrapent les mouches et autres insectes. Mais le méticuleux tissage de l’araignée va plus loin encore : les chercheurs ont découvert que les arachnides propagent de l’électricité statique sur la surface de leurs toiles, ce qui aide non seulement à piéger les petits insectes, mais surtout les appâte efficacement.

Les abeilles et autres insectes volants produisent une charge positive en raison du mouvement véloce de leurs ailes, qui les attire naturellement vers la surface électrostatique de la toile de l’araignée.

La toile se courbe en direction de l’insecte en vol, et sa surface statique infléchit même sa forme à l’approche d’objets chargés électriquement, ce qui rend plus ardue toute tentative de fuite. Cependant, certains chercheurs pensent que cette technique peut se retourner contre l’araignée : en détectant la surface statique d’une toile, les insectes peuvent être alertés de la présence de l’araignée, et ainsi prendre soin de l’éviter, plutôt que de se faire piéger et manger tout cru.

L’ornithorynque trouve sa nourriture grâce à son bec électrique

L’ornithorynque est sans conteste une créature étrange. Non seulement cet animal australien a une drôle de tête avec son bec de canard et sa queue de castor (à tel point que les premiers chercheurs crurent qu’il s’agissait d’un canular !), mais en plus, c’est le seul mammifère à pondre des œufs. Cette caractéristique en fait une des cinq espèces de l’ordre des monotrèmes, avec son cousin l’échidné. Pourtant, son excentricité la plus folle est encore celle qui se voit le moins.

Pendant des années, les chercheurs sont restés pantois devant la capacité de cet animal semi-aquatique à débusquer de la nourriture sous l’eau, sachant qu’il ferme les yeux, les oreilles et les narines lorsqu’il nage. En analysant le bec de l’ornithorynque, ils se sont aperçus que son bec, qui lui permet de fouiller le sol, contient 40 000 récepteurs électriques, qui servent à détecter les mouvements infimes de ses proies et à localiser les êtres vivants avec une précision redoutable.

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