Les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sont des territoires très variés. Ces îles sont pour la plupart extrêmement isolées, et leurs conditions difficiles n’ont pas permis aux hommes de s’y établir durablement. Ce sont donc de véritables sanctuaires pour la faune sauvage qui y règne.

On compte à l’heure actuelle cinq districts au sein des TAAF. Trois d’entre eux, situés au sud de l’océan Indien, sont appelés Terres australes françaises : l’archipel Crozet, formé de cinq îles volcaniques situées dans la zone subantarctique ; l’archipel Kerguelen, composé de 300 îles ; et Saint-Paul et Amsterdam, deux îles encore plus à l’est, à l’extrémité de la plaque australienne. Les deux autres districts des TAAF sont la Terre-Adélie, un segment de l’Antarctique d’environ 432 000 km², et les îles Éparses de l’océan Indien, de petites îles situées autour de Madagascar.

Ces territoires sont des lieux privilégiés pour les oiseaux, les reptiles, les insectes, les poissons et les mammifères marins, qui vivent isolés du reste du monde dans des environnements parfois hostiles.

Les terres australes, îles aux oiseaux

L’archipel Crozet, les îles Saint-Paul et Amsterdam ainsi que l’archipel Kerguelen sont les seuls relais terrestres au milieu d’un océan souvent déchaîné. Cela en fait des lieux privilégiés de rassemblement de nombreuses espèces océaniques, notamment des oiseaux, qui ont besoin de la terre ferme pour se reproduire. Leurs oiseaux les plus emblématiques sont certainement les manchots ; on trouve à Crozet et aux Kerguelen quatre espèces principales : le manchot royal, le manchot papou, le gorfou sauteur et le gorfou macaroni, qui se réunissent à terre en été pour la saison des amours.

Pinnipèdes et cétacés

Ces terres isolées sont un paradis pour les pinnipèdes, autrefois largement chassés, mais qui sont redevenus abondants au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. C’est le cas de l’éléphant de mer du Sud, le plus grand de tous les phoques, qui peut peser jusqu’à 3,7 tonnes.

Les cétacés ne sont pas en reste : outre les orques, qui viennent chasser les jeunes phoques et otaries près des côtes, on peut observer des baleines à bosse et des baleines bleues, plus rares. Aux Kerguelen, on trouve également un petit mammifère marin noir et blanc appelé dauphin de Commerson, qui vit en groupe près des côtes.

La Terre-Adélie, réservoir d’espèces endémiques

Aucun mammifère terrestre ne vit dans le district de la Terre-Adélie, mais les oiseaux et les mammifères marins y sont nombreux. Son plus célèbre habitant est sans doute le manchot empereur, espèce endémique, qui est le plus grand de tous les manchots.

Les pinnipèdes sont eux aussi des résidents bien connus de la Terre-Adélie. Le phoque de Weddell et le phoque crabier doivent être prudents, car ils ont deux prédateurs majeurs : l’orque et le léopard de mer.

Les îles Éparses de l’océan Indien, refuges pour la faune tropicale

Situées dans le canal du Mozambique et dans l’océan Indien, les îles Éparses sont toutes entourées de coraux qui constituent des refuges pour des centaines d’espèces de poissons. Les lagons de Bassas da India, d’Europa et des îles Glorieuses accueillent des animaux de passage, comme les flamants roses, ou les tortues marines.

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