Créature imaginaire hybride, l’hippogriffe possède un corps de cheval doté d’ailes, de serres et d’une tête d’aigle. Évoqué par le poète Virgile, il apparaît ensuite dans quelques représentations antiques et médiévales, mais reste une figure assez rare et plutôt mal définie. C’est avec le retour à la mode du roman de chevalerie au XVIe siècle que l’hippogriffe devient réellement populaire. Dans le Roland furieux, œuvre du poète italien l’Arioste, la créature est décrite comme le fruit de l’union d’une jument et d’un griffon, capable de voler autour du monde.

L’hippogriffe dans l’art

Elle revient ensuite fréquemment dans les arts aux XVIIIe et XIXe siècles, grande époque du fantastique : on retrouve l’hippogriffe dans Merlin l’enchanteur d’Edgard Quinet, dans les gravures de Gustave Doré ou les tableaux de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Cette présence dans les arts n’est en revanche pas du tout le reflet d’une croyance populaire : l’hippogriffe est une figure imaginaire tardive, et non un animal que l’on croyait réel au Moyen Âge, comme la licorne. S’il est utilisé dans les arts, c’est pour sa forme originale et sa symbolique particulière : représentant la bestialité pure, c’est une monture de guerrier. Il est capable d’exploits mais symbolise aussi les pulsions incontrôlées des hommes.

Son renouveau

Si l’hippogriffe a été largement oublié, il est toutefois connu des amateurs de jeux de rôle, notamment Donjons et Dragons, de jeux vidéo comme l’univers Warcraft, et des fans de la série littéraire Harry Potter.

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