La perruche à collier

Cette grande perruche d’origine afro-asiatique mesure 40 cm de longueur et se reconnaît à son plumage vert vif. Sa longue queue est en partie bleu azur, son ventre et le dessous de ses ailes sont jaunâtres ; la mandibule supérieure du bec est rouge, la mandibule inférieure est noire. Le mâle porte le collier noir qui donne son nom à l’espèce. Il s’étend du bec au cou et se prolonge par une mince bande rouge sur la nuque. Ce très bel oiseau tropical se nourrit surtout de fruits et de graines ; dans son aire d’origine, il se régale de figues, de mangues et de goyaves, entre autres.

Élevée sous nos latitudes pour son magnifique plumage, la perruche à collier a formé des populations retournées à la vie sauvage en Europe, qui vivent surtout en milieu urbain où elle trouve facilement de quoi manger, notamment dans les mangeoires à oiseaux. En France, les perruches à collier prolifèrent depuis les années 2000 dans le Bassin parisien, à Marseille, Toulouse, Roubaix, Nancy ou sur la Côte d’Azur. Elles sont si nombreuses dans les Alpes-Maritimes qu’elles menacent les exploitations agricoles du département ; la préfecture a déjà organisé des battues pour tenter de réduire leurs populations.

Le léiothrix jaune

Ce joli passereau au plumage vert olive avec des touches de blanc, bleu, noir et rouge arbore une gorge jaune orangé et un bec rouge vif. Il est malgré tout très discret, vivant normalement caché dans les forêts qui s’étendent de l’Himalaya à l’Asie du Sud-Est. Il a été introduit accidentellement dans de nombreuses îles, dont celles d’Hawaii, l’archipel japonais et la Réunion ; il est également présent en France métropolitaine, en Italie et en Espagne. Après s’être échappés de volières dans les années 1990, des individus au départ isolés ont fini par fonder des populations férales qui ne semblent pas présenter de menace pour les espèces locales. En France, le léiothrix jaune se plaît dans les Pyrénées-Atlantiques, le bassin d’Arcachon et compte de petits foyers reproducteurs en région parisienne et dans les Alpes-Maritimes où il fréquente les bambous et les broussailles.

L’ibis sacré

Cet oiseau de 65 à 75 cm de longueur, largement représenté dans l’art égyptien antique, se reconnaît à son long cou et à sa tête noire et nue, à son long bec courbé et à son plumage blanc, à l’exception du bout des ailes et du bas du dos qui sont noirs. Cet échassier fréquente les étangs, marais et lacs dans son aire native, qui couvre aujourd’hui une grande partie de l’Afrique subsaharienne et une petite région en Irak. Échappé de différents parcs animaliers en France et en Italie, il a commencé à s’établir et à se reproduire jusqu’à constituer d’impressionnantes populations férales. Le Morbihan par exemple comptait 20 ibis sacrés en 1990 et ils étaient déjà 5000 en Loire-Atlantique dans les années 2000, se nourrissant de graines dans les champs, mais aussi de poissons et de détritus. Jugés invasifs et dangereux pour les écosystèmes, ils ont été la cible de campagnes d’éradication en 2013. Il n’en reste plus que 300 individus dont la démographie est surveillée de près. Chez nos voisins italiens, ils sont plus de 4000.

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