Flamme olympique : 5 choses que vous ne savez peut-être pas sur le Mont-Saint-Michel
JO 2024•Ce vendredi, la flamme olympique passe par le Mont-Saint-Michel, l’une des 57 étapes avant Paris. L’occasion d’en savoir plus sur ce must du patrimoine français20 Minutes avec AFP
Ambiance sportive dans la baie. Ce vendredi, la flamme olympique va passer sur la mythique île du Mont-Saint-Michel, dans la Manche. Les photographes devraient se régaler. Mais pourquoi ce bout de granit – et la cité qui le surplombe – perdu au large des côtes normandes (ou bretonnes, selon certains) fascine-t-il autant ? Voici 5 choses à savoir sur le lieu.
Un monastère, une forteresse et une prison
La légende raconte que c’est Saint-Aubert, évêque d’Avranches, qui, suite à plusieurs apparitions de l’archange Michel, fonda le premier sanctuaire sur le Mont en 709. C’est en 966 qu’une communauté de Bénédictins s’établit, et une première église est construite : « Notre-Dame-Sous-Terre ». Elle est surmontée par l’abbatiale, l’église de l’abbaye, en 1023.
Le monument sert également de forteresse et de prison lors de la guerre de Cent Ans. Elle est même surnommée « la Bastille des mers » durant la Révolution française.
Un chef-d’œuvre qui attire le tourisme de masse
L’abbaye et ses dépendances sont classées au titre des monuments historiques depuis 1862, tandis que le Mont-Saint-Michel et sa baie sont inscrits par l’Unesco au patrimoine mondial depuis 1979. C’est aussi un haut lieu historique de pèlerinage.
Boutiques de souvenirs, restaurants, hôtels… Le Mont est aussi synonyme de tourisme de masse. Le site, qui a fêté les mille ans de son abbatiale, accueille chaque année 3 millions de visiteurs, dont un million en été.
Un retour à l’insularité
Il a fallu dix ans de travaux, entre 2005 et 2015, pour rétablir l’insularité du Mont-Saint-Michel. Ce fut un gigantesque chantier, dont le coût total s’est élevé à 230 millions d’euros : désensablement, nouveau barrage, digue-route détruite et parking repoussé… Depuis, le Mont-Saint-Michel est entouré d’eau entre 50 et 90 fois par an, notamment pendant les grandes marées. Cela n’était plus possible depuis 1879.
La baie et ses marées
L’abbaye fortifiée – 92 mètres d’altitude pour 960 mètres de circonférence – est entourée d’une surface de sable et d’eau d’environ 500 km2. Les marées du Mont-Saint-Michel font partie des plus hautes du monde. Sont également connus les sables mouvants ainsi que les lâchers quotidiens d’un million de m3 d’eau du barrage voisin.
Une faune riche dispute aussi le lieu aux touristes. Outre les phoques, les dauphins et le grand récif d’hermelles (qui est formé par un ver marin sédentaire), la baie est le théâtre du ballet des oiseaux migrateurs. On estime d’ailleurs que 70 % des poissons pêchés sur les côtes des départements de la Manche, d’Ille-et-Vilaine et des Côtes-d’Armor y ont passé une partie de leur vie.
Les personnalités liées au mont
Indissociable du Mont-Saint-Michel, la Mère Poulard, née Anne Boutiaut, ouvre son auberge en 1888 et devient célèbre pour son omelette soufflée. Mais d’autres ont depuis accolé leur nom au Mont.
En 2022, le funambule Nathan Paulin y a battu le record du monde de distance sur une slackline en parcourant 2.200 mètres sur une sangle tendue à 114 mètres au-dessus de la baie jusqu’à l’abbaye.
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