Guillaume Meurice trouve un nouvel éditeur pour son ouvrage qui écorne Vincent Bolloré
rebond•L’éditeur précédent, qui appartenait à une branche du groupe du milliardaire, avait bloqué la publicationX.R. avec AFP
Tel un chat, Guillaume Meurice est retombé sur ses pattes. A l’origine, l’humoriste de France Inter devait publier son livre « Le Fin Mot de l’histoire en 200 expressions », coécrit avec Nathalie Gendrot, aux éditions Le Robert au mois de septembre. Cet éditeur est une filiale d’Editis et donc de Vivendi, qui appartient à Vincent Bolloré, le tout-puissant patron de Canal+. Or, Editis avait relevé des risques de poursuites judiciaires pour diffamation ou injure, notamment dans un passage humoristique évoquant Vincent Bolloré.
Le groupe souhaitait modifier plusieurs passages. Une manière de dire « tu pousses le bouchon un peu trop loin, Meurice » ? L’auteur avait alors refusé fermement. Le voilà désormais prêt à sortir « Le Fin Mot de l’histoire : 201 expressions pour épater la galerie », prévu pour le 1er mars, chez Flammarion, qui appartient au groupe Madrigall (Gallimard, POL, Minuit, Denoël, J’ai lu, etc.).
« C’est un retour à la maison pour Guillaume Meurice, qui a déjà été édité chez Flammarion », a expliqué à l’AFP l’éditeur de ce livre, qui se nomme… Guillaume Robert. « Comme j’adore les livres d’expressions françaises, c’était du pain bénit : un livre dont tout le monde parlait, pour lequel tout Paris a appelé les auteurs. Une fois le contrat résilié avec Le Robert, ils ont vu beaucoup d’éditeurs. Je tenais à leur parler du bouquin, avant d’évoquer l’affaire », a-t-il ajouté.
Toute la mise en page a été revue, et une expression a été ajoutée afin de pouvoir donner un titre différent. Le livre, qui sortira accompagné d’un bandeau indiquant « le livre que vous avez failli ne jamais lire », contiendra une « pré-préface » de Guillaume Meurice où celui-ci détaillera la controverse et le changement d’éditeur.
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