«Makoro» de Florence Malmassari, virée sans vague à l'âme au Mali

Khalil, contributeur du groupe de lecture 20 Minutes, nous donne son avis sur Makoro par Florence Malmassari

Ma citation préférée :

« « Oui, la vieille avait raison, les imprimés de banque, c’est pas eux qui te soulèvent. Quand toi tu te délestes, tu montes vers Dieu. » »

Pourquoi ce livre ?

Parce qu’on y sent un amour du Mali qui suinte avidement des descriptions et des dialogues. Si vous n’aimez pas l’Afrique, ça vaut le coup d’aller voir. Et si vous l’aimez, alors allez-y !

Parce que, fait rare, c’est une histoire d’un optimisme tout doux. Tout en conservant une lucidité bienvenue sur la situation du Mali, l’auteure dévoile avec intelligence une culture, une société, des gens de tous les jours.

Parce qu’on a là un livre rythmé, qui se lit vite tout en donnant aux préjugés des Babtous un véritable aperçu du cœur et de l’âme de cette culture lointaine, complexe et trop souvent rapidement survolée. Chacun se fera son idée.

Parce que la syntaxe « à la malienne » des dialogues et des descriptions vaut à elle seule le détour.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Makoro, dont la mère est malade, est envoyée à la capitale, Bamako, pour y être adoptée par sa tante. Dans la grande ville, elle va faire des rencontres qui vont influer sur le cours de sa vie.

Les personnages. Makoro, haute comme vingt pommes, l’héroïne. M. Touré, sémillant maître d’école. Tiguidé, la splendide voisine qui cherche l’amour. Ladji et Youssouf, frères de Makoro. Ada et la vieille Niéba : mère et grand-mère de l’héroïne. Inoussa : son ami, fils de griot. Et tous les gens du quartier à Bamako

Les lieux. Bamako, capitale du Mali.

L’époque. De nos jours.

L’auteur. Agrégée de philo, tombée amoureuse du Mali lors d’un voyage, Florence Malmassari, a étudié le Bambara et la culture mandingue. Elle prépare actuellement une thèse en Anthropologie du monde antique.