POLAR«Chacun sa vérité» de Sara Lövestam dévoile la Suède des immigrés

«Chacun sa vérité» de Sara Lövestam, un polar qui dévoile la Suède des immigrés

POLARPrenez deux minutes pour savoir si «Chacun sa vérité» de Sara Lövestam est le livre qu'il vous faut...
Laurent Bainier

Laurent Bainier

L'essentiel

Tous les jours de la semaine, la rédaction de 20 Minutes ou ses lecteurs vous proposent une idée de roman à dévorer ou à offrir. Aujourd’hui, Chacun sa vérité de Sara Lövestam chez Robert Laffont (304 pages, 19€).

Une citation :

«  « “S’arranger avec la vérité” : c’est l’une des expressions préférées de Kouplan. Construire une vérité qui n’en est pas une. Il y a aussi “La taille ne compte pas.” Et “Les yeux sont le miroir de l’âme”, or si c’était le cas, Pernilla ne poserait pas sur lui un regard aussi sceptique. »  »

Pourquoi choisir ce livre :

  • Parce qu’un polar scandinave sans ou vieux secrets cradingues d’aristos dégénérés, on apprécie.
  • Parce que est le scénario policier à petit budget de la rentrée. Le héros, un sans-papiers autoproclamé détective, part à la recherche d’une fillette avec, dans les poches, tout juste de quoi se payer un Pass Navigo et deux appels sur des fixes. On vous prévient, c’est pas du .
  • Parce que Kouplan, , en profite aussi pour enquêter sur , une terre d’accueil où il vaut mieux dire qu’on est allergique au porc que musulman.
  • Parce que le lecteur mène parallèlement sa propre investigation sur le héros du roman, étrange jouvenceau iranien au passé mystérieux. Après cet opus, il restera les trois autres de la tétralogie Kouplan pour faire la lumière sur l’enquêteur au regard persan.

L’essentiel en 2 minutes :

L’intrigue. Pour sortir de la misère ou, plus prosaïquement, se payer un Sub15 à la dinde, Kouplan, journaliste iranien, immigré clandestin en Suède, propose ses services de détective sur Le Bon Coin. Sa première cliente lui demande de retrouver sa fille enlevée. Il aurait sûrement préféré un constat d’adultère, mais faut bien débuter et Sherlock non plus n’a pas commencé par un contrat de qualif'.

Les personnages. Kurdes, Iraniens, Lituaniennes, Latinos… Si la Suède que Kouplan passe au crible est si bigarrée, c’est peut-être parce que Sara Lövestam, l’auteure, a connu une première carrière comme prof de suédois pour immigrés.

Le lieu. , capitale d’un pays devenu le plus hospitalier d’Europe pour les demandeurs d’asile. Mais ville scandinave, quand même, où quand on dit « on verra », ça signifie « non », presque à coup sûr.

L’époque. Dans la rue, on croise des qui répètent une choré devant le Globen. Bieber a bien donné un concert là-bas, mais en avril 2013. On est en novembre, ça colle pas ! A moins… A moins que les petites fans ne soient en train de faire la queue pour un billet. Ça donne novembre 2012. Et voilà, encore une enquête rondement menée par votre serviteur.

L’auteure. A 36 ans, est l’une des nouvelles écrivaines qui comptent en Suède. Son premier roman, lui a valu l’un des prix les plus prestigieux de son pays. En plus de cette traduction publiée chez Robert Laffont, on la retrouve cet automne chez Actes Sud avec fresque féministe dans la Suède des années 1900.

Fiche réalisée par la rédaction de 20 Minutes. Pour rejoindre notre club de lecture, surveillez notre rubrique livres. Plus d’infos prochainement…