Une citation :

«  « C’est bien dans cette parfaite ligne droite, sans obstacles, qu’elle est venue s’échouer, à quelle vitesse dans le contrebas de la route ? »  »

Pourquoi choisir ce livre ?

• Parce qu’Au commencement du septième jour raconte la vie d’un homme après la mort, celle de sa femme, victime d’un accident de la route mystérieux. C’est pas l’éclate, certes, mais pas dramatique pour autant : il ne faut que quelques pages pour comprendre que sa vie d’avant n’était pas terrible non plus.
• Parce qu’un bon livre peut être un livre qui nous met les nerfs en pelote. Lorsqu’on vient de lire du Lang, la frustration qui lui succède, c’est encore du Lang. En plus de 500 pages, le Mozart du point de suspension ne trouve pas la place d’achever son Requiem. Ses phrases restent incomplètes. Les questions demeurent sans réponse. L’intrigue s’achève au moment où elle pourrait commencer. Or, le secret caché dans ce livre est passionnant : le héros a… Et sa femme était… Ca énerve, hein ?
• Parce qu’au commencement du septième jour, Dieu se lissa la barbe d’un air satisfait, plia les gaules et s’en alla bruncher. A découvrir le pastis dans lequel patauge le héros du roman, on se dit qu’il aurait été mieux inspiré de faire quelques heures sup’.
• Parce que, par un mystère qui nous échappe, l’auteur nous tient en haleine de la première à la dernière page de ce long roman au thème sombre. Au commencement de sa sixième décennie de vie, Lang a atteint la maturité.

L’essentiel en deux minutes :

L’intrigue. Thomas Texier utilise ses compétences d’informaticien à fliquer les VRP via de petits mouchards. Aussi, quand sa femme tombe dans le coma à la suite d’un accident de voiture, il branche sur la prise diagnostic et part faire la révision de sa vie.

Les personnages. Une sœur et deux frères éparpillés autour de secrets de famille bien cachés dans les montagnes. A leurs côtés, deux enfants sages, un patron caricatural, une belle-mère juge et des silences coupables.

Les lieux. Entamée sur la D17, à hauteur , juste avant Le Nouveau Monde qui s'offre à lui, la quête du héros le mène, comme sur des montagnes russes, des sommets pyrénéens aux geôles camerounaises.

L’auteur. De sa carrière de professeur d’esthétique, Luc Lang a gardé le goût du beau et une capacité unique à captiver son auditoire. Goncourt des Lycéens, en 1998, pour , le romancier qui fête cette année ses 60 ans est l’auteur d’une dizaine de romans dont 11 Septembre, mon amour et L’Autoroute.