ROMAN«A la fin le silence» de Laurence Tardieu, la vie après le terrorisme

Laurence Tardieu évoque le bonheur malgré le terrorisme dans le roman «A la fin le silence»

ROMANPrenez deux minutes pour savoir si « A la fin le silence» de Laurence Tardieu est le livre qu'il vous faut...
A la fin le silence de Laurence Tardieu (Seuil)
A la fin le silence de Laurence Tardieu (Seuil) - 20 Minutes
Coralie Lemke

Coralie Lemke

L'essentiel

Tous les jours de la semaine, la rédaction de 20 Minutes ou ses lecteurs vous proposent une idée de roman à dévorer ou à offrir. Aujourd’hui, A la fin le silence de Laurence Tardieu chez Seuil (176 pages, 16€).

Une citation:

«  «J’ai secoué la tête. Je ne savais plus quoi dire. C’était la défaite. La défaite des mots, la défaite du réel, la défaite de tout. Je me suis assise.»  »

Pourquoi choisir ce livre:

  • Parce que Laurence Tardieu décortique avec brio, seconde par seconde, la terreur qui a saisi tout un pays au moment des . En point central, la narratrice enceinte, face à la mort, s’apprête à donner la vie, comme un flambeau que l’on transmet.
  • Parce que ses interrogations et ses doutes, qui reviennent la heurter encore et encore, sont finalement apaisés par ses souvenirs d’enfance dans le Sud de la France. Et c’est là que l’on prend le plus de plaisir. Les fruits mûrs gorgés de jus cueillis par les enfants, les baignades rafraîchissantes dans la mer calme et la langueur des siestes au soleil donnent toute sa chair au livre. Ce sont ces pages sur la douceur de vivre qui font aussi le plus grand bien au lecteur.
  • Parce que Laurence Tardieu dit elle-même avoir eu besoin d’écrire ce livre, comme une thérapie.

L’essentiel en 2 minutes

L’intrigue. Au début de sa grossesse, la narratrice doit faire face à deux épreuves: accepter de devoir vendre sa maison de famille du sud de la France, et trouver de nouveaux repères après les attentats de janvier à Paris.

Les personnages. La narratrice, dont on ne sait quasiment rie, sinon qu’elle a deux filles et qu’elle était très attachée à sa défunte mère. Il y a aussi G., que l’on devine au fil des pages être son conjoint. Et F., employée dans une maison d’édition, qui n’apparaît que durant quelques lignes. Le lecteur, qui ne saura rien ou presque de l’apparence, du passé ou du caractère de ces personnages, a intérêt à avoir l’imagination fertile.

Les lieux. La porte de Bagnolet, à Paris, où réside la narratrice. Près de Nice, une maison blanche et carrée qui sent le miel et les fleurs, où la narratrice est partie en vacances tous les ans depuis son enfance.

L’époque. L’intrigue se déroule au moment des attentats de Charlie Hebdo, en janvier 2015. Le récit fait des allers-retours dans les années 70, au moment de l’enfance de la narratrice, jusqu’à finalement rejoindre le présent.

L’auteur. Le peut surprendre: pas de dialogue et une ponctuation parfois inexistante. Un rythme effréné qui rappelle la stupeur et la détresse quand tout vacille dans l’horreur.

Fiche réalisée par la rédaction de 20 Minutes. Pour rejoindre notre club de lecture, surveillez notre rubrique . Plus d’infos prochainement...