Une citation:

«  «Car elle était obligée de reconnaître qu’elle avait perdu cette acuité qui faisait sa force, cette capacité d’entrer dans la tête malade des assassins, de comprendre pourquoi une adolescente se retrouvait nue et étranglée sur un lit de plumes entouré de bougies.»  »

Pourquoi choisir ce livre:

• Parce qu’on ne vous épargnera pas le jeu de mots. Le Hibou est un chouette polar scandinave. En démêlant sa pelote de réjection, on retrouve les ingrédients classiques du genre : une secte, un pentagramme, une adolescente tuée, de riches industriels impliqués et, XXIe siècle oblige, des hackers. On erre à la limite du bullshit bingo mais le talent de Samuel Bjørk, qui nous fait vivre la traque à marche forcée, transforme cette enquête en roman captivant et angoissant.
• Parce que la forêt de Hurum n’est pas celle des Rêves bleus. Personne ne trouvera le sommeil en écoutant Maître Hibou nous raconter son histoire.
• Parce qu’on devrait finir par se poser quelques questions sur le modèle scandinave. OK, ils ont un système éducatif hors-norme mais à lire Bjørk et ses voisins Läckberg, Larsson ou Nesbø, on dirait qu’ils récupèrent, quand même, pas mal de moules à tarte en bout de chaîne. Le Hibou est peuplé de pervers, de traumatisés et d’idiots congénitaux: à se demander si le saumon, c’est vraiment bon pour la santé.

L’essentiel en 2 minutes:

L’intrigue. En chassant des dans la campagne, un botaniste découvre un cadavre d’adolescente posé sur un lit de plumes au milieu d’un pentagramme. «Tu en penses quoi?», demande l’enquêtrice sur la route. «J’ai une très mauvaise intuition. Je sens un truc qui pue, tu vois ce que je veux dire?», lui répond son boss. On ne veut pas spoiler, mais c’est clair, ça fleure pas l’accident de randonnée.

Les personnages. Ils sont de retour, les héros de . Holger «Monster» Munch et Mia «Freddy» Kruger, le duo d’enquêteurs qui file des sueurs froides aux Vikings. Généreux, Bjork refait les présentations en début de bouquin mais si vous voulez quand même lire le premier épisode, il sort le 16 octobre en poche (chez Pocket).

Les lieux. La Norvège, commis chaque année et au moins le double en librairie.

L’époque. Octobre. Il fait nuit noire à 17 h et on enfile de gros collants pour traverser la cour. Mais pas de stress, dans huit mois c’est la fin de l’hiver.

L’auteur. Samuel Bjørk est le pseudonyme de Frode Sander, un artiste norvégien qui s’adonne à la peinture, la musique et le théâtre. Son précédent roman, Je voyage seule, a fait un joli carton un peu partout sur la planète.

Fiche réalisée par la rédaction de 20 Minutes. Pour rejoindre notre club de lecture, surveillez notre rubrique . Plus d’infos prochainement...